Conférence de l’ONU sur l’eau 2023, NEW YORK :

le Secours Islamique France (SIF) et ses partenaires, Action contre la Faim et la Coalition eau, interpellent le Président de la République

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DES ENGAGEMENTS, PAS DES ABONNÉS ABSENTS !

Le 6 février, lors d’un colloque au Ministère de la Transition écologique et de la Cohésion des Territoires organisés par le Partenariat Français sur l’Eau, Rachid Lahlou, président du SIF, a appelé Emmanuel Macron à se rendre en mars à la Conférence de l’ONU sur l’eau. Ce sommet, qui aura lieu à New York, est le premier organisé par les Nations unies depuis 1977. Face à la crise mondiale de l’eau, il y a urgence. Par ce message, Rachid Lahlou avait lancé symboliquement la campagne conjointe que nous menons en vue du rendez-vous onusien avec Action contre la Faim et la Coalition eau.

ACTUALISATION MARS 2023 - LE SECOURS ISLAMIQUE FRANCE (SIF) EST À LA CONFÉRENCE DES NATIONS UNIES SUR L'EAU : ENJEUX, DÉROULÉ, ENGAGEMENTS DE LA FRANCE ET ANALYSES DE NOTRE CHARGÉE DE PLAIDOYER.

 

À notre époque, dans le monde, 2,2 milliards de personnes, soit plus d’une sur quatre, n’ont pas d’accès à l’eau potable*. Déjà très préoccupante, la situation ne fait qu’empirer de jour en jour. D’ici à 2050, le changement climatique et les pressions exercées par les activités humaines sur la ressource (pollution, surexploitation…) ne seront pas sans conséquences : c’est plus de 50 % de la population mondiale qui vivront dans des régions en situation de stress hydrique**. Autrement dit, la demande en eau salubre sera plus importante que la quantité d’eau disponible.   

(*) OMS/UNICEF, 2021.
(**) UN Water 2020

Crise de l’eau : une campagne commune avec Action contre la Faim et la Coalition eau, lancée le 22 février

Ces problématiques sont au cœur des actions du Secours Islamique France, qui mènent de nombreux projets de terrain liée à l’accès à l’eau, à l’assainissement et à l’hygiène. Ces initiatives sont renforcées par la multiplication d’actions de plaidoyer, vouées à pointer les causes profondes des problèmes, interpeller les décideurs, et entraîner des changements profonds.

Notre ONG a d’ailleurs officiellement lancé, le 22 février, une campagne de plaidoyer et de mobilisation grand public autour de ces enjeux fondamentaux, en collaboration avec Action contre la Faim et la Coalition eau, dont nous sommes membres :

SOS, DES ENGAGEMENTS, PAS DES ABONNÉS ABSENTS !

CONFÉRENCE DES NATIONS UNIES SUR L’EAU DE MARS 2023 :

LE PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE FRANCAISE, EMMANUEL MACRON,
DOIT ÊTRE AU RENDEZ-VOUS de new york !

Pour la première fois en 46 ans, les États vont se réunir pour discuter des enjeux d’accès à l’eau et de préservation de la ressource au siège des Nations Unies, du 22 au 24 mars 2023 à New York. Le Secours Islamique France (SIF), Action contre la Faim (ACF) et la Coalition Eau appellent Emmanuel Macron à participer à cette conférence internationale et à soutenir, notamment, l’organisation de réunions régulières entre États sur l’eau. Avec la récurrence d’inondations et des épisodes de sécheresses de plus en plus marqués, y compris en France, l’accès à l’eau et la gestion de la ressource doivent être une préoccupation constante du gouvernement et de la communauté internationale. Une rencontre des Nations Unies tous les 46 ans n’est pas suffisante pour répondre à la crise de l’eau !

C’est cette ligne directrice qui a guidé la participation de l’équipe de plaidoyer du Secours Islamique France (SIF) et de son Président-Fondateur, Rachid Lahlou, au Colloque intitulé Faire de la conférence ONU 2023 une étape majeure vers les objectifs mondiaux relatifs à l’eau, proposé par le Partenariat Français sur l’Eau (PFE).

Rythmé par des prises de parole et des débats d’experts, cet évènement s’est déroulé à Paris dans les locaux du Ministère de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires, qui en était partenaire, comme le Ministère de l’Europe et des Affaires étrangères. Au cœur de la journée, un sujet central : les grands enjeux de la Conférence des Nations unies sur l’eau de 2023.

Gouvernance mondiale de l’eau : des évolutions urgentes et nécessaires

L’opportunité est historique et doit permettre de mettre en lumière les nécessaires évolutions de la gouvernance mondiale de l’eau. Mais aussi d’apporter des solutions concrètes au retard de la mise en œuvre des objectifs de l’Agenda 2030 liés à l’eau. Cette Conférence capitale, et l’urgence des questions liées à l’eau, ont été évoquées dans le discours prononcé en visioconférence par Christophe Béchu, le Ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires. En voici un extrait :

« La conférence de l’ONU à New York est cruciale » a déclaré Christophe Béchu

« Depuis 1977, il n’y a pas eu de réunion organisée sur l’eau douce par l’ONU dans un cadre international, comme celle qui va se dérouler à New York. C’est dire l’importance de ce moment ! L’eau ne peut être un angle mort (…) alors même qu’on voit l’importance de ce sujet pour la préservation des écosystèmes et les conséquences liées au dérèglement climatique sur la disponibilité de l’eau (…) Il y a un défaut de multilatéralisme et de gouvernance sur le sujet alors qu’il n’y en a pas beaucoup d’aussi vitaux que celui-là (…) Dans les grandes conventions, la place de l’eau devrait être au même niveau que le dérèglement climatique et la biodiversité. Le rendez-vous de New York est crucial (…) Comptez sur moi et les services du ministère pour être au rendez-vous de ces négociations internationales, et faire en sorte de mieux, en quantité et en qualité, gérer les ressources en eau de notre planète. »

Un message fort, attentivement écouté par l’assistance. Rachid Lahlou, auteur d’une intervention, en faisait donc partie. Symboliquement, il avait profité de sa présence dans les locaux du Ministère de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires pour lancer la campagne S : des engagements, pas des abonnés absents  dans la conclusion de son discours en formulant un appel au nom du SIF et de ses partenaires :

« Le Secours Islamique France, avec ses partenaires Action Contre la Faim et la Coalition eau, demandons à notre Président de la République, monsieur Emmanuel Macron, d’être présent à la Conférence de l’ONU sur l’eau, à New York, en mars. »

Lors de sa prise de parole, Rachid Lahlou a notamment rappelé que la volonté politique des États est essentielle pour changer de vitesse et réaliser concrètement les droits humains à l’eau et l’assainissement, cruciaux pour la réalisation des autres droits humains comme le droit à la santé par exemple. Actuellement, dans le monde, 1,4 millions de décès par an sont provoqués par des maladies hydriques infectieuses, telles que la diarrhée et le choléra. 

Dans les jours qui ont suivi le Colloque, un court échange entre le président du Secours Islamique France et le Président de la République, Emmanuel Macron

Quelques jours après le Colloque, le président du SIF a pu avoir un bref échange sur le sujet avec Emmanuel Macron. C'était en marge d'une réunion à l'Élysée autour d'autres problématiques, qui réunissait des associations et des ONG. Le Président de la République a assuré à Rachid Lahlou que les organisations de la société civile pouvaient « compter sur [lui] » pour une représentation de haut niveau à la Conférence des Nations Unies sur l'eau.

 

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Le Secours Islamique France, Action Contre la Faim et la Coalition Eau interpellent Emmanuel Macron pour qu'il participe à la Conférence de l'ONU sur l'eau 2023 : Rachid Lahlou, président du SIF, a pu récemment et très brièvement échanger sur le sujet avec le Président de la République

« Les États doivent reconnaître et déclarer la crise de l’eau », a souligné Rachid Lahlou

Agir n’est pas une option : en ce sens, le président du SIF a lancé de nombreux messages et recommandations, tels que :  

  • Les États doivent reconnaitre et déclarer la crise de l’eau, comme ils l’ont fait pour la crise climatique. Sans prise de conscience internationale, d’ici 30 ans, la moitié de la population vivra dans des conditions de stress hydrique ;
  • La volonté politique des États est essentielle pour changer de vitesse et réaliser concrètement les droits humains à l’eau et l’assainissement ;
  • Pour la mise en place de services d’eau et assainissement gérés en toute sécurité, il faudrait que les États triplent les investissements annuels pour atteindre 114 milliards de dollars ! Selon la dernière enquête GLAAS (UN Water-OMS, 2019) plus de 80 % des pays n’avaient pas les financements suffisants pour atteindre les objectifs qu’ils s’étaient fixés pour l’eau, l’hygiène et l’assainissement
  • Les pays les moins avancés et/ou en développement ont les taux d’accès à l’eau et à l’assainissement les plus faibles: les États donateurs d’aide publique au développement, comme la France, doivent augmenter leur appui ;
  • S’il y a une progression dans la prise en compte des populations vulnérables grâce à l’Agenda 2030, elles ne sont pas suffisamment priorisées:  le manque de volonté politique et de moyens pour l’accès à l’EHA freinent les efforts ;
  • La réalisation des droits à l’eau et à l’assainissement nécessite des approches innovantes soutenant l'équité et l'universalité des services, et permettant d'étendre les services aux zones et groupes les plus difficiles à atteindre ;
  • Les politiques et programmes de développement et d’aide humanitaire doivent orienter les ressources d’aide vers les pays les moins avancés et en développement, donc vers les populations les plus vulnérables et marginalisées ;
  • En mars, la conférence de l’ONU sur l’eau en mars doit impérativement générer une prise de conscience collective et la mise en œuvre d’engagements ambitieux : on ne peut espérer atteindre les objectifs de l’Agenda 2030 en maintenant ce statut quo ;
  • De la Conférence de l’ONU sur l’eau en mars, nous pouvons espérer une impulsion politique mais une seule conférence ne suffira pas: les conditions d’une accélération ne sont pas réunies car il n’y a pas de cadre international pour inciter les États à agir. Malgré la crise, il n’y a pas de réunions régulières entre États sur l’eau, comme cela a été mis en place dans d’autres secteurs, tels que les systèmes alimentaires, la santé et le climat. Le SIF demande à ce que les États actent en mars, à la Conférence de l’ONU, l’organisation régulière de réunions sur l’eau au niveau des Nations unies. 
  • Nous demandons à ce que l’Envoyé Spécial des Nations Unies sur l’eau, dont la nomination prochaine est soutenue par la France et semble acquise, dispose d’un mandat politique pour piloter la réflexion des Nations Unies sur la gouvernance internationale de l’eau.

Nous souhaitons que l’envoyé spécial soit chargé du suivi des engagements volontaires pris par les États dans le Water Action Agenda afin que les engagements soient suivis d’un maximum d’effets.

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Les populations des pays en développement sont les premières victimes du changement climatique

ONG de solidarité internationale, le SIF déploie des projets humanitaires et des actions de plaidoyer grâce à la générosité du public.

PLAIDOYER ET PROJETS HUMANITAIRES DU SIF

CRISE MONDIALE DE L’EAU : SUJETS LIÉS

Les pays en développement, premières victimes de la crise climatique
En cinq décennies, le dérèglement climatique a provoqué une multiplication par cinq des catastrophes naturelles, de plus en plus intenses. Les 11 000 survenues ont coûté la vie à plus de 2 millions de personnes, dont plus de 650 000 à cause de sécheresses. 

Bangladesh : face aux inondations, des écoles itinérantes
Dans ce pays d’Asie, la frange la plus démunie de la population vit sur des petites îles régulièrement submergées par la montée des eaux, de plus en plus fréquentes à cause du changement climatique. Le SIF aide les communautés touchées à s’adapter.

Pakistan : des actions d’aide d’urgence en réponse aux inondations de grande ampleur de 2022
De juin à septembre 2022, les pluies de mousson ont provoqué des inondations très graves. La catastrophe est notamment liée à la longue période de sécheresse qui a précédé : les sols, arides, n’ont pu absorber suffisamment l’eau.

Sénégal : retour sur la participation du SIF au Forum mondial de l’eau, à Dakar, en mars 2022
Pour renforcer l’impact exercé par ses projets sur le terrain, le SIF mène de nombreuses actions de plaidoyer. Nos équipes ont pris la parole et présenté nos projets à l’un des évènements mondiaux les plus importants sur les problématiques de l’accès à l’eau, de l’hygiène et de l’assainissement.

L’approche basée sur les Droits sur les Droits humains, appliquée à l’eau
Le droit à l’eau potable et à l’assainissement est un droit humain. Il est indispensable à l’épanouissement de tout individu, donc de ses autres droits fondamentaux, d’où la nécessité d’une approche globale, visant à la réalisation de l’intégralité des droits.

Le projet de recyclage des eaux usées à Gaza
Dans la bande de Gaza, seul 4 % de la population a accès à l’eau potable. Sur place, la seule source est l’aquifère côtier, pollué et surexploité. Le SIF a développé un projet d’épuration et de recyclage des eaux usées dans des zones non connectées au réseau.

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Sur le terrain, le SIF mène de nombreux projets autour de l’accès à l’eau, à l’hygiène et à l’assainissement

Ensemble, mobilisons-nous