AU GALA DE RAMADAN DU SIF, LE PARRAINAGE D'ORPHELINS
MIS EN LUMIÈRE

En ce samedi 1^er avril, à vingt heures, tous les participants ayant répondu présents au rendez-vous du Secours Islamique France ont pris place dans la grande salle du Palais des Congrès Les Esseulières (Villejuif, Essonne) qui accueille une nouvelle édition du Gala de Solidarité Ramadan. Le moment est d’autant plus important que le SIF n’avait pu organiser l’évènement depuis 2019 à cause des restrictions liées à la crise sanitaire. Ramadan est d’ailleurs une période très spéciale pour notre association humanitaire comme pour ses donateurs. Chaque année, tout au long de ce mois, nos équipes renforcent les actions dans la quasi-totalité de nos pays d’intervention, dont la France, et mènent, notamment, des distributions alimentaires supplémentaires.    

Une belle opportunité de se rencontrer, donc, et d’échanger autour d’un Iftar, le traditionnel repas de rupture du jeûne, notamment entrecoupé d’interventions de Rachid Lahlou (Président du SIF) et de Mahieddine Khelladi, le Directeur exécutif de notre ONG, d’animations artistiques (peinture, musique) et d’un débat théologique sur le don. En toile de fond, un fil rouge : le parrainage d’orphelin, ses bienfaits pour les marraines et parrains, ainsi que son impact direct sur la vie et l’avenir de ces enfants et jeunes très fragilisés.

C’est l’un des programmes phares du SIF : l’éducation, le bien-être et la protection de l’enfance sont d'ailleurs au cœur des causes défendues par notre ONG humanitaire depuis sa création. Trente-deux ans plus tard, le projet a permis la prise en charge de près de 20 000 orphelins, dont plus de 10 000 actuellement, dans de nombreux pays, tels que l'Irak. Dans ce pays du Proche Orient, les traumatismes de la guerre sont profondément ancrés dans le quotidien. Victimes collatérales, les enfants les plus démunis luttent quotidiennement pour se construire malgré des conditions de vie difficiles. Pauvreté, problème de santé, maltraitance ou encore travail forcé, tels sont autant de problèmes qui menacent l'avenir de centaines de milliers de petits Irakiens. Khalat est l’une de ces enfants, elle qui n’a pas eu la chance de connaître son papa, décédé d’une longue maladie le jour de sa naissance.

Khalat, orpheline irakienne de 9 ans parrainée par le SIF, peut aller à l'école malgré les difficultés 

C’était il y a neuf ans, et la mère, Aïcha, a dû tenir le choc pour s’occuper de ses six enfants, dont cinq filles. La famille vit dans une ferme isolée, et tire ses ressources de l’agriculture et de l’élevage de moutons, ou encore de vaches. Malheureusement, les revenus sont trop modestes pour répondre aux besoins de tous. Prise en charge par le SIF via un parrain, la petite Khalat a retrouvé de l’espoir, mange à sa faim, et nous a confié sa joie de pouvoir aller à l’école, quittée par ses sœurs, fautes de moyens. Comme tant d'enfants dans leur cas, ces orphelines ont besoin d'une marraine ou d'un parrain pour retrouver des respectives d'avenirs comme leur soeur Khalat, dont nous avons partagé l'histoire avec les donateurs lors du Gala de Ramadan.     

L’histoire de Khalat, nous l’avons partagée avec nos donateurs pendant le Gala, parmi celles d’autres enfants soutenus dans le cadre de ce programme. Par exemple, Mohamed, un jeune orphelin de 11 ans originaire de Gaza, parrainé depuis 2015, confie avec émotion : « Grâce au SIF, on peut s’acheter à manger, et je peux aller à l’école… »  Nous avons regroupé les témoignages de ces orphelins sur la page dédiée au défi que nous vous lançons à l’occasion de ce Ramadan : parrainer au moins 500 enfants et jeunes orphelins très fragilisés dans 7 pays, tels que le Liban, le Kenya, le Maroc, ou encore le Pakistan et la Palestine.

L’une des prises de parole les plus fortes de la soirée est d’ailleurs venue de Gaza, en Palestine. Intervenu en visioconférence, le Chef du Bureau du SIF sur place a d’abord présenté aux participants les différents projets menés en Palestine, avant de donner la parole à Laila. Désormais âgée de 25 ans, cette orpheline de Gaza a été prise en charge par un parrain quand elle était encore toute petite.

« Coupures d’électricité, pénuries d’eau, bombardements… Enfant, le parrainage du SIF était ma seule lueur d’espoir… », nous confie Laila, devenue adulte.

Grâce à un accompagnement pensé sur le long terme, la jeune femme a pu, notamment, suivre une brillante scolarité qui l’a menée jusqu’à un diplôme universitaire en Gestion. Laila a finalement bouclé la boucle en étant embauchée… par le Secours Islamique France au service de parrainage d’orphelins ! Émue, elle a témoigné devant une audience attentive et émue à son tour :

 « Quand j’étais petite, la bourse du parrainage était notre seule source de revenus, elle nous permettait notamment de manger.  C’est le soutien de mon parrain via le programme du SIF qui a fait de moi la femme épanouie que je suis. Je suis très fière d’être devenue une actrice de la société ! Quand j’étais gamine, jamais je n’aurais pu l’envisager. À Gaza, le contexte est très difficile, entre les coupures d’électricité, les pénuries d’eau, et les services sanitaires de très mauvaise qualité. Je garde des souvenirs très durs. Comme tout enfant ici, j’entendais les bruits des bombardements, je craignais pour ma vie. Le parrainage était la seule lueur d’espoir pour moi. J’espère sincèrement que le programme perdurera encore longtemps pour permettre à un maximum d’orphelins d’avoir la même chance que celle que j’ai eue… »

L’HISTOIRE DE LAILA EN VIDÉO

Des mots empreints d’émotion, qui ont particulièrement touché Nassima et Mohamed. Venus au Gala Solidarité Ramadan accompagnés de leurs deux enfants, Liam et Jade, le couple a redonné des perspectives d’avenir à un orphelin… Palestinien, en s’engageant aux côtés du SIF. Le parrainage, ce sont les donateurs qui en parlent le mieux :

 « Le parrainage est une cause qui nous tient très à cœur. Comme pour d’autres actions du SIF, comme le forage de puits, on considère notre soutien comme un devoir ! On reçoit des nouvelles de l’orphelin que nous prenons en charge par mail, avec des photos. On voit bien l’évolution de notre don ! Parrainer, c’est permettre à un enfant, par exemple, de se nourrir correctement, ou encore de recevoir des soins médicaux. Nous invitons tous ceux qui en ont les moyens de soutenir le programme ! »

Comme Mohamed et Nassima, Driss (52 ans) est un fidèle donateur du Secours Islamique France. Eau, hygiène et assainissement, protection de l’enfance, mise à l’abri et réhabilitation, actions d’urgence en réponse à des drames tels que les récents séismes en Turquie et en Syrie, lutte contre la précarité en France… Ce Francilien ne le cache pas, il suit toute l’actualité des projets de notre association :

« Le SIF, un cœur énorme ! »

« Je suis un donateur régulier, je soutiens notamment les actions de l’Aïd El Kébir tous les ans ! Ce Gala, c’est une bonne initiative, il est à l’image du SIF : plein de simplicité. J’aime beaucoup le côté associatif et accessible de ce qui est devenu une grosse ONG ! Ses actions humanitaires mettent en lumière les bons côtés de ma religion, l’Islam : la solidarité, le partage, le don sans attendre de contrepartie. Si je devais résumer, je dirais : le SIF, c’est un cœur énorme ! »

En ce moment même, nos équipes agissent par des distributions alimentaires renforcées dans 16 pays, où nos projets sont également pensés sur le long terme. Nous avons besoin de vous !

LE GALA DE SOLIDARITE RAMADAN 2023 EN IMAGES