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PROTECTION
DE L’ENFANCE ET ÉDUCATION

« L’enfance est une cause qui me tient profondément à cœur… »

Désormais consultante sur Canal +, Jessica Houara-d’Hommeaux soutient le Secours Islamique France (SIF) depuis de nombreuses années. Très engagée sur les problématiques de protection de l’enfance et d’éducation, l’ancienne footballeuse internationale française est la marraine de la SIF Cup Solidaire, qui a été organisée par le SIF le samedi 5 novembre à Dakar, au Sénégal. Les footballeurs Ricardo Faty et ex joueur Féthi Harek, ainsi que l’ancien athlète Ladji Doucouré et le spécialiste du triple saut Harold Correa, se sont également associés à notre évènement.

La voix pleine d’enthousiasme et d’empathie, Jessica Houara-d’Hommeaux (35 ans) ne cachait pas son impatience, à la veille de la quatrième édition de la SIF Cup, qui s'est déroulé le 5 novembre : « J’ai hâte d’être au contact des enfants, de leur apporter de l’aide… » Pour la deuxième fois, l'ex footballeuse sélectionnée à 64 reprises sous le maillot de l’équipe de France a accepté de devenir marraine de l’épreuve. Après trois éditions en France, le Secours Islamique France (SIF) a délocalisé ce tournoi amical de football au Complexe Sacré-Cœur de Dakar, capitale d’un pays d’Afrique où nous menons de nombreux projets humanitaires.

Pendant une journée, 400 joueuses et joueurs ont tapé dans le ballon rond en soutien à l’enfance et à la jeunesse du Sahel, touchées par de graves difficultés en raison de multiples crises. Des orphelins pris en charge par le programme de parrainage du SIF, mais aussi des talibés* que nous soutenons, ont participé à l’évènement. Jessica Houara-d’Hommeaux, passée par l'Olympique Lyonnais et le PSG, se confie à vous.

(*) Très précaires, les enfants et jeunes talibés vivent dans des écoles coraniques informelles : le SIF œuvre notamment pour leur inclusion sociale en créant, par exemple, des passerelles avec les systèmes éducatif et scolaire officiels.

Qu’est-ce qui vous a donné envie de soutenir la SIF Cup Solidaire ?

« Le football est un sport tellement populaire qu’il réunit beaucoup de monde. C’est un langage universel, un très bon moyen de faire parler des projets du SIF, et d’une cause qui me tient profondément à cœur : l’enfance. Je veux aider à lever des fonds, montrer que l’humanitaire est utile, que les actions servent concrètement à améliorer la vie des plus vulnérables. »

« Avec la SIF Cup, on veut lever des fonds pour l’enfance… »

Vous avez donc décidé de vous engager…

« Quand j’étais petite, mon père travaillait dans le social, j’ai compris très tôt l’importance de la solidarité. Ma carrière m’a apporté une petite notoriété : il est naturel pour moi de l’utiliser pour faire parler des causes auxquelles je tiens, sensibiliser les gens, et tout mettre en œuvre pour faire bouger concrètement les choses. Chacun, à sa propre échelle, peut apporter de l’aide. Même un euro, par exemple, ce n’est pas rien, ils sont tellement nombreux à avoir besoin de nous…

Le bien-être et la protection de l’enfance vous touchent donc particulièrement…

« Oui, depuis toujours, et encore plus depuis que je suis devenue maman ! C’est sans doute utopique, mais je rêve d’un monde où aucun enfant n’aurait à subir les conséquences de la pauvreté, et des privations qui vont avec. Ils sont très nombreux à vivre sans accès à des choses qui paraissent pourtant normales : l’eau potable, la possibilité de se nourrir correctement, suivre une éducation correcte et régulière… »

« La SIF Cup au Sénégal, un impact direct sur le terrain »

Pour la première fois, nous organisons la SIF Cup à l’étranger, dans l’un de nos principaux pays d’intervention. Qu’est-ce que cela vous inspire ?

« C’est encore mieux ! Au Sénégal, des équipes d’enfants et de jeunes talibés ont pu jouer. On a exercé un impact direct sur le terrain. La SIF Cup a changé un peu leur quotidien, leur a permis de s’évader un peu, de leur faire oublier leur situation le temps d’une journée. J'ai aussi profité de l’occasion pour visiter des Daaras (NDLR : le nom des écoles où sont scolarisés les talibés) et rencontrer des orphelins.

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Au Sénégal, mais aussi au Mali, le Secours Islamique France mène de nombreux projets humanitaires en faveur des enfants et jeunes talibés.

Le parrainage d’orphelins est l’un des programmes emblématiques du SIF. Qu’en pensez-vous ?

« Que ce sont des actions capitales ! Dans mon entourage, j’ai l’occasion d’en parler : ma meilleure amie est orpheline et elle a eu la chance d’être adoptée**. Pendant l’enfance, on se construit, il est très important d’avoir un cadre familial solide, donc des repères. Malheureusement, les orphelins n’ont rien… » 

(**) A la différence d’un enfant adopté par une famille, un orphelin parrainé reste dans sa famille, s’il en a une, ou auprès d’une tutrice ou d’un tuteur, dans son pays d’origine

« Le SIF aide tout le monde, pas seulement les personnes de confession musulmane… »

Quels souvenirs gardez-vous de la dernière SIF Cup, en 2019 ?

« J’avais été surprise de voir autant de monde s’y intéresser, et j’avais adoré la diversité. C’est ce qui fait la richesse de notre monde ! J’avais aussi apprécié l’atmosphère. On connaît le football et son esprit de compétition, parfois acharné : ce n’est pas le cas lors de la SIF Cup, où règne la solidarité. Bien sûr, les équipes ont envie de gagner, mais c’est vraiment bon enfant !

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Jessica Houara, marraine de la SIF Cup Solidaire 2022, sous le maillot de l’équipe de France

Pourquoi avoir choisi le Secours Islamique France (SIF) ?

J’aide plusieurs associations, mais j’aime beaucoup le SIF. Contrairement à l’image que s’en font parfois les gens, l’ONG aide tout le monde, et pas seulement les personnes de confession musulmane. C’est quelque chose de très important pour moi ! Je me sens proche des valeurs de l’association. J’aime d’ailleurs le fait que le SIF n’agit pas seulement à l’étranger, mais lutte aussi contre la précarité en France.

« La SIF Cup au Sénégal, un impact direct sur le terrain »

Vous vous êtes d’ailleurs déjà impliquée dans les actions du SIF, ici, dans l’Hexagone…

Oui, et j’en garde un excellent souvenir ! J’avais, par exemple, donné un cours de sport aux mamans isolées et fragilisées à la Mise à l’Abri du SIF, à Massy. On avait passé un super moment, c’était top ! J’ai aussi aidé à préparer des repas aux Tables du Ramadan (NDLR : organisée chaque année, cette action est vouée à distribuer des repas chauds aux plus démunis, jeûneurs comme non-jeûneurs). Si je peux donner un peu de bonheur à des personnes dans le besoin…

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Très impliquée, Jessica Houara-d’Hommeaux est venue à la Mise à l’Abri du Secours Islamique France (SIF) pour donner des cours de sport à des femmes vulnérables