PERSONNES DÉPLACÉES INTERNES - FUIR POUR SURVIVRE

Il n’y avait jamais eu autant de déplacés de force

Dans le monde, plus de 108 millions de personnes* ont dû tout quitter à cause de graves crises, et sont enregistrées comme déplacées par les Nations Unies, soit 19 millions de plus qu’en 2021. Parmi ces enfants, ces femmes et ces hommes, 71,1 millions** se sont déplacés sans franchir de frontière, à l’intérieur même de leur propre pays.  En hausse de 20 % par rapport à l’année précédente, ce chiffre marque un sombre record : jamais les personnes déplacées internes n’avaient été aussi nombreuses.

Faim, manque d’eau potable, besoins de mise à l’abri… Les déplacés internes en danger constant

Ces êtres humains sont en situation de vulnérabilité extrême : contrairement aux réfugiés, les déplacés ne sont ni protégés par des conventions internationales, ni par un statut juridique, ce qui les exposent encore davantage à l’insécurité. Cette peur permanente s’ajoute aux traumatismes psychologiques provoqués par l’exode qu’ils doivent tenter de surmonter dans des conditions catastrophiques.

En effet, l’immense majorité des personnes déplacées internes n’ont plus de sources de revenus, et n’ont d’autres choix que de vivre dans des camps insalubres, surpeuplés et sous équipés. La faim est quotidienne, la santé publique est menacée par le manque d’accès à l’eau potable et à l’absence d’infrastructures médicales, les opportunités d’activités génératrices de revenus sont rares, voire inexistantes, les enfants sont déscolarisés…

Les besoins sont immenses et l’urgence est réelle : agir est indispensable, malgré certaines complications. Les dangers contraignent une grande partie des personnes déplacées internes à s’installer dans des zones isolées, où les ressources vitales sont rares. Et, malheureusement, la difficulté d’accès les fragilise encore davantage. Si la mise en place d’actions humanitaires demeure possible, elle est parfois très compliquée et exige une logistique très rigoureuse.

Le Secours Islamique France est mobilisé au plus proche des populations touchées

Face à cette situation humanitaire dramatique, le Secours Islamique France est mobilisé sur le terrain. Au plus proche des populations touchées, nos équipes déploient de nombreuses réponses humanitaires, que ce soit dans l’urgence, afin d’apporter le nécessaire vital, ou sur le long terme, pour redonner des perspectives d’avenir à des personnes qui ont perdu tout espoir.

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(*) Source : Agence des Nations Unies pour les Réfugiés (UNHCR).

(**) Source : Rapport conjoint de l’Internal Displacement Monitoring Centre (IDMC) et du Norwegian Refugee Council (NRC).

Déplacés internes : ne les abandonnons pas !

Personnes déplacées internes : 6 chiffres clés *

61

MILLIONS

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Le nombre de nouvelles personnes qui ont vécu un déplacement interne en 2022, certaines ayant été contraintes de fuir à plusieurs reprises au fil des années.

3

FOIS PLUS

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Le nombre de déplacements internes liés aux violences et conflits a triplé par rapport à 2021 pour atteindre 28, 3 millions de déplacés internes.

+ 60 %

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La hausse, en un an, du nombre de nouveaux déplacements internes, du jamais vu.

6,865

MILLIONS

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Fin 2022, la Syrie est le pays qui compte le plus de personnes déplacées internes, devant l’Ukraine (5,9 millions).

45 %

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Au global, fin 2022, près d’1 déplacement interne sur 2 est survenu en Afrique subsaharienne, première zone touchée.

+ 40 %

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Avec 32,6 millions de personnes déplacées à cause des catastrophes naturelles, le bilan a connu une large hausse par rapport à 2021. Elles ont provoqué la majorité des déplacements internes.

 

(*) Rapport conjoint de l’Internal Displacement Monitoring Centre (IDMC) et du Norwegian Refugee Council (NRC).

La crise des déplacés internes ne cesse de s’aggraver. Mobilisons-nous !

SUR LE TERRAIN, LES ÉQUIPES DU SIF SONT DÉTERMINÉES À APPORTER DES RÉPONSES HUMANITAIRES

Les actions humanitaires d’urgence

Face aux séismes - Turquie et Syrie

Devant l’ampleur des conséquences des violents séismes qui ont coûté la vie à plus de 50 000 personnes en Turquie et en Syrie en février dernier, le SIF avait agi en urgence avec des actions de  mise à l’abri, des kits d’hygiène et des distributions de couvertures et de matelas avant de compléter son intervention par des distributions alimentaires, ainsi que des réhabilitations d’abris et d’infrastructures d’accès à l’eau potable.

la Fidya

Face aux conséquences du conflit armé au Yémen

Basé au Yémen depuis 2019, le SIF mène régulièrement des actions en faveur de personnes déplacées internes, qui se réfugient dans des zones isolées, en quête de sécurité. Sans ressources ni activité génératrice de revenus, des personnes sont au bord de la famine. Pour répondre à leurs besoins les plus urgents, les équipes du SIF effectuent des distributions alimentaires et apportent un  soutien financier à cette population en détresse.

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Face aux inondations au Pakistan

En réponse aux effroyables inondations de 2022, le SIF avait mené des distributions alimentaires et d’eau potable en faveur de 368 000 personnes. Une grande partie des bénéficiaires avaient perdu leur habitation et vivaient dans des tentes de fortune, le long des routes, bien souvent loin de chez eux. Nos équipes avaient rapidement renforcé l’action : fourniture de kits d’hygiène, cash for work, cash transfert*, réhabilitation de points d’eau, accompagnement d’agriculteurs et d’éleveurs pour la reprise de leur activité…

la Fidya
*Cash for work : le SIF rémunère des bénéficiaires volontaires et en état de travailler pour des petits travaux, leur permettant de subvenir rapidement à leurs besoins. Le Cash Transfert est une distribution monétaire pour des familles extrêmement vulnérables.

Sans vous, ces actions ne pourraient exister.

Projets sur le long terme

En réponse à la sécheresse en Somalie

Accès à l’eau, assainissement, soutien des agriculteurs et des éleveurs, aide à l’adaptation au changement climatique, formations, soutien au développement d’activités génératrices de revenus… Nos équipes mènent des projets durables pour 650 000 personnes dans les camps de déplacés de la région de Kismayo, où d’innombrables personnes ont trouvé refuge.
 

la Fidya
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En réponse à la pénurie d’eau dans les camps de réfugiés au Nigéria

Insécurité, changement climatique… Dans la région de Maiduguri, des milliers de déplacés internes survivent dans des camps, sans accès à l’eau potable. Pour les soutenir, le SIF a foré des puits pour permettre durablement l’accès à l’eau potable à 56 000 personnes. Cette action a permis d’améliorer la sécurité alimentaire, de limiter les maladies hydriques et de développer l’agriculture.
 


En réponse au décrochage scolaire, conséquence du bouleversement climatique au Bangladesh


Sur place, la frange la plus vulnérable de la population vit sur des petites îles régulièrement submergées par les eaux, provoquant des déplacements massifs. Pour assurer la continuité de la scolarité d’enfants démunis, le SIF a mis en place, avec un partenaire, des écoles itinérantes, facilement démontables et transportables en cas de catastrophe. Reconnue pour son efficacité, cette action a intégré les cas d’étude de la lutte contre l’illettrisme de l’UNESCO.

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Pour pérenniser nos actions, et en développer d’autres, nous avons besoin de vous

PERSONNES DÉPLACÉES INTERNES - LE CAS DE LA SOMALIE

TÉMOIGNAGE : AU CŒUR D’UN CAMP DE KISMAYO

En Somalie, sévit l’une des pires crises humanitaires au monde. Le contexte sécuritaire instable s’ajoute à une sécheresse qui dure depuis plus de 6 ans, engendrant des déplacements massifs de population. Actuellement, le pays compte 3,8 millions de déplacés internes ! Ces personnes cherchent notamment des solutions de survie dans la région de Kismayo, l’une des plus pauvres du pays, où agit le Secours Islamique France. Daniel E., coordinateur des projets du SIF sur place, explique :

 « Nos bénéficiaires ont perdu toute source de revenus »

« Sans aide, les personnes que nous soutenons dans les camps ne pourraient s’en sortir. La majorité vivait de l’élevage et elles ont perdu toute source de revenus. Il leur est impossible de subvenir à leurs besoins alimentaires quotidiens, et leurs enfants souffrent de malnutrition… »

Luul fait partie de ces personnes qui n’ont eu d’autre choix que de fuir, victimes des inondations destructrices qui ont touché sa région. En Somalie, le sol est devenu si aride qu’il est incapable d’absorber le flux des rares précipitations. Installée dans le camp de Kismayo depuis quelques mois, cette jeune mère d’une trentaine d’année témoigne :

« Nous avons faim »


« La sécheresse rendait déjà les choses très difficiles, puis des inondations ont emporté notre ferme, et décimé notre bétail. Les circonstances qui nous ont emmenées dans ce camp nous font encore souffrir ! Ici, nous n’avons rien plus rien, on a besoin d’eau, de toilettes, et de nourriture. Nous avons faim, nous ne savons même pas comment nous allons pouvoir donner à manger aux enfants ce soir… »

Luul et sa famille font partie des bénéficiaires soutenus par le SIF. Si nos équipes peuvent apporter des solutions à des personnes déplacées internes comme Lull, en Somalie et dans d’autres pays, c’est uniquement grâce à vous.

Votre soutien est essentiel pour ces êtres humains contraints ! de fuir pour survivre

Luul et sa famille font partie des bénéficiaires soutenus par le SIF.

Si nos équipes peuvent apporter des solutions à des personnes déplacées internes comme Lull, en Somalie et dans d’autres pays, c’est uniquement grâce à vous.

Votre soutien est essentiel pour ces êtres humains contraints de fuir pour survivre

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ACTIONS HUMANITAIRES : LE SIF N’OUBLIE PAS LES RÉFUGIÉS

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Les réfugiés aussi ont fui une crise majeure, telle qu’un conflit armé ou une encore une catastrophe climatique. Mais, à la différence des déplacés internes, ces personnes ont franchi une frontière, et se sont installés hors de leur pays d’origine, plus de deux fois sur trois dans un État frontalier. Actuellement, le Haut-Commissariat des Nations Unies aux Réfugiés (UNHCR) en dénombre 35,3 millions à travers le monde, contre 27, 1 millions il y a un an : c’est la hausse la plus importante jamais enregistrée. Si les réfugiés se voient accorder un statut juridique qui leur donne droit à une protection internationale, la précarité ne les épargne pas. Sur le terrain, le SIF mène de nombreux projets en leur faveur.

*Hors demandes d’asile en cours et apatrides

Au Liban, du soutien pour Syriens et Palestiniens

Le Liban est frappé par l’une des plus graves crises économiques au monde. Sur place, le SIF développe des projets humanitaires durables pour les réfugiés syriens et palestiniens. Depuis 2018, plus de 8 000 enfants vulnérables et leurs familles ont été accompagnés : soutien psychosocial, protection de l’enfance, développement de centres sociaux, réhabilitation d’infrastructures, lutte contre le décrochage scolaire, formations… La population libanaise, elle aussi vulnérable, bénéficie aussi de ce programme.
 

la Fidya
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Pakistan : de l’accompagnement pour les réfugiés Afghans

En Afghanistan, le changement de régime survenu en août 2021 a provoqué un afflux de réfugiés vers les pays voisins, dont le Pakistan. Déracinés et démunis, ils vivent sans source de revenus stable. Sur place, le SIF, en collaboration avec l’UNHCR, accompagne 800 de ces réfugiés sur le long terme, en grande majorité des femmes : cours de mise à niveau, formations professionnelles adaptées, allocations financières pour les besoins fondamentaux, octroi d’un capital pour créer une petite activité génératrice de revenus…


Au Tchad, de l’aide d’urgence pour les Soudanais


Depuis le 15 avril 2023, le Soudan est ravagé par un conflit armé. La population en est la victime collatérale : le danger a contraint des centaines de milliers de personnes à fuir, notamment vers le Tchad, un pays frontalier. Sur place, le SIF a mené des actions de soutien d’urgence pour plus de 12 000 réfugiés dans les camps de Gaga et Toumtouma : aide alimentaire, fourniture de kits d’hygiène, mise à l’abri…

la Fidya

Comme les déplacés internes, les réfugiés ont besoin d’aide. Soyons solidaires !