Crises oubliées, urgence réelle !

« Il est essentiel qu’aucune crise humanitaire ne soit oubliée. Nous ne pouvons laisser des populations à la dérive, sans aucune aide… ». Il y a quelques semaines, l’ONU, par la voix de son porte-parole, tirait la sonnette d’alarme. Ce cri d’alerte est partagé par le Secours Islamique France (SIF) et ses équipes

Conflits armés, catastrophes climatiques, crises économiques… Quand elles se déclenchent, ces crises occupent naturellement le devant de la scène médiatique, et attirent l’attention du grand public. Mais au fil du temps, les actualités se succèdent et prennent le pas les unes sur les autres.

Peu à peu, la couverture de ces crises humanitaires s’estompe, le nombre d'articles de presse et de reportage dans les médias radio et télévision baissent, et nombreuses sont celles qui passent au second plan ou tombent dans l’oubli
Pourtant, les souffrances de millions d’enfants, de femmes et d’hommes très fragilisés perdurent, voire même s’aggravent, dans l’ombre et le silence. Sur le terrain au quotidien, nos équipes en sont témoins, et demeurent très préoccupées par leur sort.

Sécheresse sans fin en Somalie, guerre au Yémen, effondrement économique au Liban, grave insécurité alimentaire à Madagascar, au Tchad ou encore instabilité sécuritaire et pauvreté au Mali… Face à ces crises humanitaires oubliées, le SIF agit avec le soutien des donatrices et des donateurs :

  • Par des réponses d’urgence, destinées à aider les populations à subvenir à leurs besoins essentiels : distributions de colis alimentaires, d’eau potable, de kits d’hygiène, mise à l’abri...

  • Par des projets sur le long terme, pour leur redonner des perspectives d’avenir : accès durable à l’eau et à l’assainissement, développement des moyens d’existence (agriculture, élevage, formations, activités génératrices de revenus), éducation, protection et bien-être de l’enfance...

  • Par des constructions ou réhabilitations de bâtiments, de routes, de logements, d’écoles, de centres de santé…

  • Par la mise en place de plans d’actions pour faciliter l’anticipation des crises et leur gestion par les populations locales.


Face à la multiplication des crises et leur complexité, le SIF reste déterminé à maintenir et renforcer ses projets, tout en développant de nouvelles actions. Pour être en mesure de le faire, nous avons besoin de vous !

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Comme ici au Mali, le SIF intervient partout où les besoins l'exigent, et notamment en réponse à des crises humanitaires oubliées, tant elles durent depuis longtemps

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FACE AUX CRISES OUBLIÉES QUI INQUIÈTENT LE SIF :
AGIR EST CRUCIAL. FAIRE UN DON, C'EST FAIRE LA DIFFÉRENCE !

Yémen : la faim fait des ravages

La guerre qui dure depuis plus de huit ans entraine des conséquences désastreuses. L’économie est à genoux, et l’insécurité alimentaire touche 17 millions de personnes*, dont 5 millions sont menacées de famine imminente, le stade mortel de la faim : la crise humanitaire au Yémen est considérée comme l’une des pires au monde, aggravée par de fréquents aléas climatiques.

« Des familles entières ont fui les zones de combat, en quête de sécurité. Elles n'ont plus de toit, plus de ressources, ni de perspectives, faute de moyens d'existence. L'aide humanitaire est vitale ! »

Aurangzaib K., Chef de Mission du SIF

(*) Source : Programme Alimentaire Mondial (PAM).

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Madagascar : le désastre du changement climatique

Sécheresses, inondations, cyclones… Les catastrophes climatiques sont de plus en fréquentes à Madagascar, un pays où l’insécurité alimentaire touche près de 8 millions de personnes*. Et la situation se dégrade encore. Survenu en février, le violent cyclone Freddy a ravagé les terres agricoles.

« Madagascar est en pleine crise de la faim. À cause du cyclone,
la production a chuté. Les denrées alimentaires sont très rares, donc très chères, inabordables pour les plus démunis. Quant à la situation économique, elle est catastrophique ! »

Aliou W., Coordinateur des actions

(*) Source : Nations Unies.

Mali : une crise sécuritaire et climatique

Dans ce pays africain du Sahel, les conséquences du contexte sécuritaire instable et des sécheresses récurrentes sont dramatiques. Les civils sont les premiers touchés : déplacements forcés, perte de revenus, agriculture et élevage à l’arrêt, insécurité alimentaire… Une personne sur trois au Mali a besoin d’aide humanitaire* !

« Entre mai et septembre, le Mali est en période de soudure : les précédentes récoltes sont épuisées, et la sécurité alimentaire dépend des prochaines, qu’on sait déjà très pauvres à cause des conflits et de la sécheresse. La population est désœuvrée, le SIF est très inquiet. »

Alexis P., Responsable des programmes Afrique-Haïti

(*) Source : UNHCR, le Haut-Commissariat des Nations Unies aux réfugiés.

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Liban : une crise économique sans fin

Le Liban connaît depuis quelques années ce qui est considérée comme l’une des plus graves crises économiques depuis 1850. En à peine un an, entre mars 2022 et mars 2023, l’inflation a atteint le taux record de 366 %* ! Plus de 80 % de la population vit sous le seuil de pauvreté, et plus d’une personne sur trois est au chômage.

« Ce qui se passe au Liban est d’une violence inouïe. Ce pays n’avait jamais été touché aussi gravement, que ce soit économiquement ou socialement. La population ne peut tenir sans l’aide humanitaire… »

Mahieddine K., Directeur exécutif du SIF

(*) Source : Office central des statistiques, Liban.

Soudan : le chaos de la guerre

Depuis le 15 avril, un conflit armé a fait au moins 2 000 victimes civiles*. Face au danger, plus d’1,9 million de Soudanais ont été contraints de fuir à l’intérieur même du pays, ou à l’étranger, essentiellement dans les pays frontaliers, comme le Tchad, où le SIF est intervenu pour les réfugiés Soudanais. Ces personnes (sur)vivent dans des camps surpeuplés, privés de tout.

« La saison des pluies approche, et le risque d’inondation est très élevé. D’innombrables personnes n’ont plus d’abri, et sont donc en danger. Les probabilités d’épidémies et de maladies liées à l’eau sont immenses. La crise en cours est gravissime ! »

Déziré M., Coordinateur en intervention d’urgence

(*) Source : UNHCR.

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Tchad : crise climatique et pénuries alimentaires

Dans ce pays d’Afrique centrale, au moins 6,9 millions de personnes ont besoin d’aide humanitaire, soit 39 % de la population*. En 2022, les pires inondations de l’histoire du Tchad, liées au changement climatique, ont détruit ou gravement endommagé les deux tiers des terres agricoles, et les premiers mois de 2023 n'incitent pas à l'optimisme. Sur place, les pénuries alimentaires sont très importantes.

« La pauvreté est devenue la norme, les besoins sont immenses, et nous craignons le pire pour juillet : comme l’an passé, les prévisions évoquent de nouvelles inondations massives. La crise humanitaire est réelle… »

Alexis P., Responsable des programmes Afrique-Haïti

(*) Source : Commission européenne.

Somalie : la famine tue

En 2022, au moins 43 000 personnes* ont perdu la vie à cause de la sécheresse en Somalie, l’un des pays les plus vulnérables au dérèglement climatique, et la vie de 34 000 autres personnes* est en danger. Au total, plus de la moitié de la population est confrontée à la faim, et 750 000 Somaliens se sont déplacées pour tenter de survivre !

« Les pertes en vies humaines liées à la sécheresse sont très élevées. Touchés par la malnutrition aigüe, les enfants sont particulièrement concernés ! Parce que c’est la principale source de revenus et d’approvisionnement des populations, l’insuffisance ou l’absence totale de la production agricole entraîne l’insécurité alimentaire. Les habitants se retrouvent sans revenus et sans nourriture. »

Daniel E., Coordinateur de projets

(*) Source : OMS.

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Irak : un conflit dévastateur

Flambées de violences, crise économique et sociale… En Irak, le temps passe, les problèmes demeurent : 2,45 millions de personnes ont besoin d’aide humanitaire, dont plus d’1 million de déplacés internes. Globalement, plus d’un Irakien sur quatre vit sous le seuil de pauvreté ! Autre menace, le changement climatique : l’impact des sécheresses s’avère de plus en plus grave.

« Les financements et dons pour l’aide humanitaire manquent, alors que les besoins restent immenses. Par exemple, beaucoup d’enfants gardent de gros traumatismes de la guerre. Une partie n’a même pas de certificat de naissance et n’ont aucun accès aux droits fondamentaux. Ils ont besoin d’accompagnement ! Globalement, le pays est en crise à tous les niveaux, la sécurité alimentaire est fragile, et les moyens d’existence sont rares… »

Anna E.-P., Chargée de Projets 
au bureau Proche-Orient, Moyen-Orient et Asie

(*) Source : OCHA.

Des crises oubliées, mais l’urgence est bien réelle. Ne les abandonnons pas !