Mis à jour le 04/02/09

 

A quand une eau pour tous ?

 
L’or bleu ou le pétrole du XXIe siècle, voilà comment est appelée l’eau aujourd’hui. Elle est devenue si précieuse qu’elle fait l’objet d’un débat planétaire. La problématique de l’eau traverse tous les continents. Du monde occidental aux pays du Sud, on essaye de trouver des solutions pour mieux gérer cet élément naturel qui tend peu à peu à nous faire défaut. A un Tiers Monde économique se juxtapose un Tiers Monde de l’eau. En effet, l’eau coule à compte-gouttes dans de nombreux pays, notamment sur le continent africain.
 
 
Aujourd’hui, plus de 1,5 milliard d’individus n’ont pas accès à l’eau potable - soit 1/6e de la population mondiale – et près de 2,5 milliards de personnes n’ont pas accès à l’assainissement. Pire encore, selon l’OMS, chaque jour, 30 000 personnes meurent du manque d’eau potable et 6 000 enfants de moins de cinq ans meurent à cause du manque d’hygiène et de la contamination de l’eau. Pourtant, le Comité des Nations unies pour les droits économiques, sociaux et culturels a reconnu, en novembre 2002, l’accès à l’eau et à l’assainissement comme un droit fondamental de l’être humain.
 
 
Face à ce constat, le Secours Islamique France (SIF) redouble ses efforts pour promouvoir l’accès à l’eau potable et à l’assainissement. Sa priorité : lutter contre toutes les conséquences néfastes liées au manque d’eau potable : déshydratation, maladies infectieuses, terres sèches et arides, déplacement des populations, etc.
 
Fort de son expérience dans le domaine, le SIF poursuit sa mission de développement dans un pays où l’eau fait cruellement défaut : le Tchad. Dans ce pays, la corvée d’eau reste encore le lot de beaucoup de femmes et d’enfants qui parcourent des kilomètres pour s’approvisionner en eau, souvent impropre à la consommation. Depuis le début de l’année, les équipes de terrain du SIF ont entamé le forage d’une vingtaine de puits. Ce sont près de 8 000 villageois tchadiens qui ont pu bénéficier de ces puits. 70 autres puits seront creusés au Tchad d’ici le premier trimestre 2009 pour venir en aide à ces populations reculées et isolées.
 
 
Voici le témoignage de Dlama, chef d’un des villages bénéficiaires du projet : « Je suis le chef de village et j’ai 75 ans. Dans notre village, nous n’avons jamais eu accès à l’eau potable, le seul point d’eau étant situé à 25 km sur une route impraticable. Avec l’arrivée de ce puits, c’est un immense cadeau qui nous est offert. Les mots me manquent pour remercier les donateurs du Secours Islamique pour avoir réalisé ce projet. A présent, nous souhaitons construire une école afin de donner une chance à nos enfants d’avoir un avenir meilleur. Encore merci pour votre soutien. »
Voilà ce pour quoi le SIF se bat chaque jour : offrir ce minimum vital à tous.