DON Nigéria :
de l’eau potable pour 3 000 familles

Le Nord-est du Nigéria traverse sa deuxième décennie d’une crise humanitaire très grave, conséquence de multiples violences et conflits armés. Selon l’Agence des Nations-Unies pour les Réfugiés, près de 300 000 personnes déplacées internes ont fui et trouvé abri dans des camps surpeuplés à Maiduguri, la capitale de l’Etat de Borno. C'est l'une des régions les plus touchées. Le Secours Islamique France (SIF) est sur place, au plus proche de ces populations vulnérables.

Maiduguri : 6 puits d’eau potable, des milliers de bénéficiaires

Dans cette zone, les équipes du Secours Islamique France s’appuient sur leur longue expérience en matière d’eau, d’hygiène et d’assainissement pour apporter des réponses humanitaires adaptées. C’est ainsi que six puits viennent d’être forés au « Farm Centre Camp. » Désormais opérationnels, ces infrastructures permettent d’assurer l’accès quotidien à l’eau potable pour 3 000 familles ! Le SIF ne devrait pas s’arrêter en si bon chemin : d’autres forages de puits sont prévus par nos experts au Nigéria.

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Alimenté par des panneaux photovoltaïques, chacun des 6 puits creusés par le SIF assure chaque jour de l’eau potable à 500 familles

L’eau contaminée provoquait des maladies mortelles

Responsable technique Sécurité alimentaire et Moyens d’existence au SIF, Daouda T. assure le suivi de ce projet humanitaire :

« Dans le camp, il y a plus de 22 000 personnes. Ils n’avaient rien, ils étaient obligés de boire de l’eau issue de sources polluées. Or, l'eau est un aliment. Contaminée, elle provoque des maladies diarrhéiques, fatales pour les personnes vulnérables que sont les nourrissons, les personnes âgées, les malades chroniques et les femmes enceintes. Chaque jour, ils étaient en danger de mort.  Les puits du SIF leur changent la vie ! »

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A Maiduguri, des milliers de personnes déplacées vivent dans des conditions très précaires, l’eau potable leur est d’une aide capitale

Les puits du SIF fonctionnent à l’énergie solaire

La disponibilité immédiate de l’eau potable permet donc une amélioration concrète et immédiate des conditions d’hygiène dans un camp où la promiscuité est la règle. En outre, les puits creusés par le Secours Islamique France sont alimentés en énergie solaire grâce à des panneaux photovoltaïques, ce qui les rend plus écoresponsables et durables. Plus simples à entretenir, ils sont également plus économiques et leur durée de vie est plus longue. Daouda T. explique :  

« Ces puits ne sont pas polluants. Un générateur a besoin de carburant, fait du bruit, produit beaucoup de fumée et a une durée de vie plutôt limitée. Ce n’est pas le cas des panneaux photovoltaïques, qu’il suffit de nettoyer régulièrement. »

L'EAU POTABLE, UN VECTEUR CAPITAL DE DÉVELOPPEMENT

Ces puits constituent donc une véritable source d'espoirs pour une communauté qui dispose d’outils performants lui ouvrant de perspectives de développement plus importantes, indique Daouda T. :

« La corvée d’eau disparaît, et permet de libérer du temps pour la population. Les gens ont le temps et l’énergie de se consacrer à autre chose. Ils peuvent se former et développer des activés génératrices de revenus… »

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Les puits d’eau potable métamorphosent les conditions d’hygiène et protègent les enfants et personnes fragiles de maladies mortelles

Ces nouvelles sources de revenus peuvent provenir notamment de l’agriculture, rendue plus efficace et plus saine par l’eau potable. Ces améliorations bénéficient à toute la communauté immédiatement mais aussi sur le long terme dans un contexte où la malnutrition est omniprésente, généralement liée à l’insalubrité de l’environnement sanitaire. La présence des puits exerce également un impact indirect sur l’économie, conclut Daouda T. :

« Les formations que suivent les bénéficiaires portent beaucoup sur le petit commerce, ils peuvent ensuite ouvrir leurs propres étals ou proposer de la petite restauration. D’autres travaillent sur la transformation des produits agricoles, tels que la production d’huile d’arachide, de beurre de lait, etc. En fait, c’est toute la communauté qui peut avancer… »