Sécurité alimentaire et éducation - MADAGASCAR

LE SECOURS ISLAMIQUE FRANCE (SIF) LUTTE CONTRE LA FAIM ET LE DECROCHAGE SCOLAIRE

Sur place, les équipes du Secours Islamique France (SIF) ont développé des cantines scolaires pour près de 4 000 enfants et leur proche famille, gérées en coopération avec les acteurs locaux pour créer un cercle vertueux bénéfique à toute la communauté.

En ce moment même, Madagascar est frappé par une terrible crise humanitaire, liée à une sécheresse très grave qui perdure depuis trois ans, provoquée en partie par le dérèglement climatique. Selon l’ONU, plus d’1,3 million de personnes souffrent de la faim. Basées sur place, les équipes du Secours Islamique France (SIF) sont d’ailleurs intervenues plusieurs fois en procédant à des distributions alimentaires en faveur de populations qui manquent de tout.

A Madagascar, plus de 500 000 enfants touchés par la malnutrition

Mais se contenter d’agir dans l’urgence reste insuffisant au regard des besoins, immenses, recensés dans ce qui est l’un des pays les plus pauvres du globe. C’est pourquoi le SIF y développe un projet de soutien alimentaire au travers des cantines scolaires de nombreuses écoles primaires, situées dans la capitale, Antananarivo, et dans le district de Morombé. Une action capitale : à Madagascar, plus de 500 000 enfants souffrent de malnutrition, cause de 44% de la mortalité infantile.

Image

La faim fait des ravages à Madagascar : le SIF agit en luttant contre l’insécurité alimentaire de 4000 enfants par le développement de cantines scolaires

Des repas complets chaque jour pour 4000 enfants

Viande, poisson, riz… Au total, ils sont près de 4 000 enfants qui peuvent manger à leur faim chaque jour dans le réfectoire de leur école, des repas complets également offerts à leurs parents. Pour sensibiliser les jeunes élèves aux bonnes pratiques d’hygiène et de nutrition, le SIF organise des séances de sensibilisation. Ces actions pédagogiques, supervisées par des chefs de Circonscription Scolaire (CISCO) locaux, sont intégrées à des cours plus généraux de soutien scolaire, ou encore de remise à niveau pendant les vacances.    

La sécurité alimentaire permet d’enrayer le décrochage scolaire

Responsable du projet sur place pour le SIF, Aliou Wane explique :

« Quand ils ont faim, les enfants ne peuvent pas étudier correctement, ils n’arrivent pas à se concentrer, s’endorment, se sentent mal, et ne pensent qu’à trouver à manger. Ils sont en danger, et désertent l’école, ce qui compromet leur avenir. C’est encore plus vrai pendant la période de soudure (NDLR : le moment qui sépare l’épuisement des réserves des récoltes avec la nouvelle récolte suivante) quand les enfants accompagnent leurs parents pour essayer de trouver de la nourriture. Avec les cantines scolaires, on arrive à réduire fortement la déperdition scolaire… »

Image
Image

En plus de lutter contre l’insécurité alimentaire, les cantines du SIF permettent d’endiguer la déscolarisation des enfants les plus démunis à Madagascar

Le SIF implique toute la communauté locale

Pour créer un cercle vertueux bénéfique au plus grand nombre, le projet a été pensé en impliquant les acteurs locaux, comme c’est aussi le cas pour notre projet Vonona autour de la prévention des risques de catastrophes naturelles à Madagascar, ou encore notre action de développement sur place d'une agriculture écoresponsable. Il est ainsi mené en coopération avec les « Feffi », organismes malgaches chargés de veiller à la qualité de l’éducation et de la gouvernance au sein des établissements. 

La composition de ces comités est large, et comprend notamment des parents d’élèves, des enseignants, des représentants des communautés et des collectivités, des agents administratifs…

L’implication des Feffi est totale : ce sont eux qui établissent les menus en amont. Les comités sont ensuite chargés d’aller acheter les produits dans les marchés, le SIF tenant particulièrement à encourager l’économie locale, largement moribonde, plutôt que de recourir à l’import. Les repas sont ensuite préparés par les membres, aidés par les enfants qui le souhaitent. Le SIF contribue donc à resserrer les liens de la communauté, que nous accompagnons vers un retour à l'autonomie...

À Madagascar, la faim gagne du terrain. Ne les abandonnons pas !