LUTTE CONTRE LA PRÉCARITÉ :
DES FOURNITURES ET DES LIVRES POUR LA RENTRÉE SCOLAIRE
Le mois de septembre est celui de la rentrée scolaire mais est aussi synonyme de problèmes financiers supplémentaires pour des milliers de familles précaires. En cause, l’impossibilité pour nombre de familles démunies d’assumer les importantes dépenses nécessaires à l’achat de fournitures scolaires, outils indispensables à la bonne scolarité de leurs enfants.
Cartables, cahiers, stylos… Le SIF a prévu tout le nécessaire
Le Secours Islamique France (SIF) a donc acheté du matériel neuf, destiné à des familles sans ressources. Cartables, classeurs, cahiers, stylos, manuels … nos équipes se sont mobilisées pour organiser des distributions en leur faveur. Cinquante-trois enfants de notre Centre d’Accueil de Jour (CAJ) de Massy disposent désormais du nécessaire pour aborder la rentrée dans de bonnes conditions. Trois étudiants dans le besoin ont également pu bénéficier de l’action du SIF.
Des cartables et des sacs flambant neufs pour aider les enfants à bien aborder la rentrée scolaire, si importante pour leur avenir
C’est Nelly V. qui est à l’origine de cette opération de solidarité. Responsable des missions sociales du SIF dans l’Essonne (91), elle a mobilisé ses équipes et participé elle aussi à la distribution en compagnie de travailleurs sociaux et de bénévoles :
« Ces enfants se sentent stigmatisés, ils en souffrent »
« Pour les enfants, faire la rentrée sans fournitures scolaires ou presque, c’est un déchirement. Ils sentent le regard de leurs camarades, et ils les envient quand ils les voient avec du matériel tout neuf. En fait, ces enfants ont une étiquette "précarité" collée sur le front, ils se sentent stigmatisés et en souffrent beaucoup. »
Ces enfants en souffrent, donc, et peinent à apprendre et étudier dans des conditions adéquates. Sans fournitures du tout ou avec du matériel de fortune, il leur est très difficile de suivre une scolarité normale comme leurs camarades. Une inégalité inacceptable, qui met en péril prématurément leur avenir. Nelly V. explique :
« Les enfants se sentent mieux dans leur tête et se remotivent. Cela leur donne l’envie et les moyens d’apprendre de nouvelles choses. Ils peuvent amorcer leur rentrée scolaire plus sereinement… »
Des fournitures, mais aussi des livres et des manuels scolaires, ont été distribués aux bénéficiaires du CAJ, à Massy
Le SIF leur a aussi offert des livres
En plus de la distribution de fournitures, les équipes du SIF ont renforcé l’action en organisant un goûter partagé entre parents et enfants. Pour l’occasion, des livres simplement ludiques ou éducatifs, accessibles aux petits comme aux grands, ont été offerts aux bénéficiaires, indique Nelly :
« Quand ils ont vu les livres, les bénéficiaires étaient très enthousiastes ! L’un des enfants a passé son temps à lire un ouvrage de géographie sur les continents, il semblait passionné. On a épuisé tout le stock, c’est un très bon signe : les personnes sans ressources n’ont pas les moyens de s’acheter des livres. Or, la lecture, c’est la première clé de l’apprentissage, et ça permet de développer l’imaginaire. »
De la joie pour les enfants, un soulagement pour les parents
Cette action sociale du SIF a dépassé les frontières de l’Essonne. Du côté de nos locaux de Saint-Denis (93), l’un de nos travailleurs sociaux, Rachid E.A., qui organise également des maraudes sociales et alimentaires en faveur des sans-abri, a mis des fournitures à la disposition des bénéficiaires d’Epi’Sol, l’épicerie solidaire du SIF. Une quinzaine de familles sans ressources ont donc pu se procurer du matériel pour seulement 10% de leur valeur : cette épicerie solidaire est un accompagnement proposé par le SIF à des personnes très fragilisées par la précarité.
Denrées de première nécessité et, donc, fournitures scolaires à l’occasion de la rentrée : l’argent qu’ils peuvent ainsi économiser est utilisé pour construire un projet leur permettant de relever la tête. Une véritable bouffée d’oxygène selon Rachid E.A., qui renouvelle l’opération le lundi 13 septembre :
« Les gamins que nous soutenons n’ont rien. En découvrant les cartables, les cahiers et bien d’autres choses, ils couraient partout, sautaient de joie, ça faisait plaisir à regarder. On voyait que les parents aussi étaient heureux : souvent, ils culpabilisent de ne pas avoir les moyens d’aider leurs enfants dans leur scolarité. Psychologiquement, c’est un vrai soulagement pour ces personnes… »
En France, la précarité gagne du terrain chaque jour. C’est uniquement grâce à vous que nous pouvons développer des projets d’aide sociale en faveur des plus précaires d’entre-nous.
MERCI !