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Journée Internationale de la Jeunesse
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JOURNÉE INTERNATIONALE DE LA JEUNESSE
Sénégal : La résilience d’un enfant orphelin face aux épreuves
Issu d’un quartier précaire de la capitale Dakar, Khadim (20 ans) est pris en charge par le programme de parrainage d’orphelins du Secours Islamique France (SIF). Ce jeune sénégalais est actuellement en apprentissage pour devenir mécanicien, et rêve de créer son propre garage à l’issue de sa formation.
En dépit d’une enfance fragmentée par les maux de la précarité et de l’exclusion, Kadhim a posé les premières pierres d’un avenir pérenne et résilient, avec l’appui du SIF. « C’est mon rêve d’enfance. Chaque jour, je mets tout mon cœur à l’ouvrage pour qu’il devienne réalité… » Depuis 6 mois maintenant, le jeune Khadim est en apprentissage dans un garage automobile pour devenir mécanicien. Chaque jour, il découvre patiemment les ficelles d’un métier qui le passionne, et qu’il sera capable d’exercer en toute autonomie au terme de sa formation de trois ans.
Une belle opportunité pour Khadim, inespérée au regard d’un passé jalonné de grandes difficultés. Le jeune sénégalais a perdu son père alors qu'il n'était encore qu'un enfant. Sa mère a eu la lourde responsabilité d'élever seule Kadhim et ses deux grands frères, en dépit de l'extrême précarité et des souffrances liées à la maladie.
« Ma mère était très malade, confie-t-il. Elle faisait tout ce qu’elle pouvait pour nous, mais l’une de ses jambes était si douloureuse qu’elle ne pouvait pas travailler. Pour manger, on dépendait totalement de l’aide du SIF, et de la bonne volonté du voisinage. Il n’était donc pas rare que l’on doive sauter des repas, et l’on avait souvent mal au ventre, parce qu’on se faisait de la bouillie avec ce que l’on arrivait à trouver… ».
Une trajectoire singulière
Difficile, dans ces conditions, de s’épanouir comme les enfants de son âge, qui plus est dans un quartier très précaire et dangereux de la banlieue de Dakar. « Khadim a grandi dans l’extrême pauvreté et sans espoir », indique Camara, travailleur social au SIF. Au quotidien, il ne pensait qu’à essayer de survivre, le parrainage lui maintenait la tête hors de l’eau, mais quand un enfant n’a pas de véritable repère, un dérapage peut vite arriver, simplement pour essayer de vivre mieux… »
Mais un jour, Kadhim dérive brutalement de sa trajectoire prometteuse. Il décide de quitter les bancs de l’école du jour au lendemain, sans donner de nouvelles. « On essayait d’avoir de ses nouvelles, sans succès, se souvient Nafissatou, assistante Insertion et Éducation au SIF. « On a fini par le retrouver, mais le mal était fait : il avait cédé à la tentation de mauvaises fréquentations, avec qui il s’est laissé entraîner à commettre de menus larcins… »
Une période sombre qui a aussi été marquée par le décès de sa mère en 2024. Au regard de sa trajectoire morcelée par les épreuves, les équipes du SIF ont décidé de le réintégrer au programme de parrainage. Toutefois, le jeune homme a dû se conformer à un cadre strict pour sa réintégration: travail sur soi, assiduité ou encore respect du cadre de formation et des équipes encadrantes. « Khadim a pris des engagements très forts auprès de nous, poursuit Camara. On a énormément travaillé à lui redonner des repères, un cadre propice à sa reconstruction, et un appui pour son orientation professionnelle ».
Le rêve d’un avenir serein prend enfin forme, à force d’efforts
Ce cadre prend notamment la forme de la formation, qu’il a lui-même choisie, et le jeune apprenti brille désormais par son assiduité. « Le SIF m’a tendu la main alors que j’avais touché le fond, souffle Khadim. J’ai pris mes problèmes à bras le corps, et je fais tout pour m’en sortir. Je suis vraiment heureux dans ma formation, j’ai un patron exceptionnel, patient. Grâce à lui et au SIF, j’ai pris confiance en moi, je me rends compte que je suis capable de réaliser quelque chose d’important pour moi… »
Apaisé, Khadim se projette désormais vers l’avenir. Après son apprentissage, il compte bien voler de ses propres ailes en se lançant dans l’aventure de l’entreprenariat. « J’aimerais créer mon propre garage, sourit-il. Je veux prendre mes responsabilités, créer une affaire durable et solidaire pour ne pas dépendre d’un patron… »
Après sa formation, le SIF l’aidera à fonder son propre garage
Une belle ambition, dans un pays où il est très difficile de s’en sortir pour les jeunes sans qualification : selon Le Programme des Nations Unies pour le développement, 40 % des jeunes de moins de 35 ans sont sans emploi, sans formation ni diplôme. Son apprentissage est donc crucial, et le SIF sera là pour l’aider quand sa formation prendra fin.
« Notre programme de parrainage prévoit un kit d’insertion, conclut Nafissatou, Assistante Insertion et Education au SIF. Il aura tout ce qu’il faut pour louer un local, acheter du matériel, et lui proposera des points réguliers, pour procéder à des ajustements pour corriger des choses si nécessaire, et pérenniser l’activité. Khadim revient de loin, il fait tellement d’efforts qu’il mérite les belles choses qui lui arrivent. On est très fiers de lui… »
Comme Khadim, de nombreux jeunes peuvent prendre leur vie en main et changer grâce au parrainage d’orphelins. Votre soutien est crucial pour que nos équipes puissent continuer à les accompagner vers un avenir professionnel réussi