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Accès à l'eau en Afrique : Des puits pour les plus vulnérables
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ACCÈS À L'EAU POTABLE
29 nouveaux forages sont opérationnels
Grâce à la générosité de ses donateurs, le Secours Islamique France a mettre en cœur des projets capitaux au Tchad, à Madagascar et au Burkina Faso, trois pays d’Afrique où les conséquences du manque d’accès à l’eau sont désastreuses pour les plus vulnérables.
C’est une magnifique source d’espoir et surtout de bienfaits. Grâce à la mobilisation de ses donateurs, le SIF a pu réaliser 29 nouveaux forages l’année dernière dans trois pays où l’accès à l’eau potable est un sujet majeur de préoccupation.
Menées en milieu rurales, là où les besoins sont les plus importants, ces actions ont changé concrètement des vies : plus de 22 000 personnes à Madagascar, au Tchad, et au Burkina Faso ont désormais accès à cette ressource vitale. Ces actions ont été menées en milieu rural, là où les besoins sont les plus importants. Souleymane A.-G., Directeur des Programmes et des Opérations Internationales du SIF, souhaite adresser ce message :
« Du fond du cœur, je tiens à remercier les donateurs, qui n’ont sans doute pas idée de l’incroyable portée de leur geste. L’eau insalubre peut être aussi meurtrière que la faim, notamment pour les enfants, qui ont la santé plus fragile. On a mené des études dans les zones où nous avons foré les 29 puits, les maladies sont en net recul et de nouvelles perspectives s’ouvrent aux bénéficiaires, comme par exemple le développement de l’agriculture. »
LES FORAGES EN IMAGES
Burkina Faso : Des puits jaillissent l’eau… et l’espoir !
Au Burkina Faso, près d’un quart de la population n’a pas accès à l’eau potable. Le problème est beaucoup plus marqué dans les campagnes, où seuls 48 % des personnes disposent d’un point d’eau où elles peuvent s’approvisionner sans danger pour leur santé.
En 2024, les équipes du Secours Islamique France ont concentré leurs actions dans 6 villages isolés, qui n’avaient aucun accès à l’eau potable. Dans chacun d’entre eux, un forage fonctionnant à l’énergie solaire a été réalisé. Au total, ce sont plus de 2 100 personnes qui peuvent désormais s’approvisionner directement en eau !
Responsable du projet, Salif O. explique :
« L’énergie solaire rend beaucoup plus simple l’exploitation des forages. Ce type d’énergie permet d’installer des robinets qui remplacent les pompes manuelles. Ces robinets sont plus faciles d’utilisation, notamment pour les femmes et les enfants… »

Il faut savoir qu’au Burkina Faso, les équipes du SIF doivent, parfois, creuser jusqu’à 175 mètres pour trouver de l’eau. En effet, dans ce pays, le changement climatique provoque une alternance de sécheresses intenses et de fortes pluies.
Très aride, le sol ne parvient pas à absorber les flux d’eau, provoquant deux conséquences : d’une part, les nappes phréatiques des surfaces ne se renouvellent plus, et d’autre part les inondations sont fréquentes, générant des flaques d’eau stagnantes et insalubres. Il est donc nécessaire de forer très profondément pour atteindre des nappes exploitables. Salif O. précise :
« Ces forages ont transformé le quotidien des communautés. Les maladies hydriques, comme la diarrhée ou la dengue, sont en net recul ! »

Les conditions d’hygiène se sont nettement améliorées dans ces villages, tout comme les perspectives d’avenir des enfants.
« Certaines familles chargeaient les enfants d’aller chercher l’eau, pendant que les parents allaient travailler. Alors, comme il fallait bien souvent marcher plusieurs kilomètres pour trouver une source, ils manquaient régulièrement l’école, leur scolarité était perturbée. Et même s’ils parvenaient à y aller, ils étaient trop fatigués pour se concentrer… », poursuit Salif O, avant d’expliquer le cercle vertueux créé par les forages, qui renforcent également la sécurité alimentaire :
« L’accès à l’eau potable permet la mise en place d’une meilleure irrigation des champs. Les récoltes sont abondantes et de meilleure qualité, et les agriculteurs ont davantage besoin de travailleurs journaliers. Au Burkina Faso, une large part de la population dépend des travaux agricoles pour ses revenus : grâce à nos donateurs, de nombreuses familles vivent désormais beaucoup mieux ! »
Madagascar : un impact immédiat et sur le long terme
Madagascar souffre de l’un des pires taux d’accès à l’eau potable au monde : seulement 12,3 % de la population bénéficie d’infrastructures d’assainissement, selon la Banque Mondiale. De plus, ce pays est l’un des plus vulnérables au dérèglement climatique et les conséquences sont loin d’être anodines sur l’eau. Le responsable du projet explique :
« La sécheresse fait des ravages, les cours d’eau ne se remplissent plus, les nappes phréatiques de surface non plus. De plus, les sols sont si arides qu’ils n’absorbent plus les rares pluies et l’eau stagnante véhicule des bactéries dangereuses. C’est catastrophique ! Outre les risques de maladies mortelles, le manque d’eau entraîne une baisse drastique des rendements agricoles, ce qui accentue les risques de faim, voire de famine. Les forages ont donc une importance cruciale pour les bénéficiaires car ils répondent à leurs besoins immédiats et leur offrent des perspectives sur le long terme… »

Tchad : L’eau, un facteur de paix
Au Tchad, l’accès à l’eau est un problème majeur : près d’une personne sur deux en est privée. En outre, de par sa position géographique, le Tchad accueille plus d’1,2 million de personnes réfugiées, essentiellement venues du Soudan. Elles vivent en grande majorité dans des camps à proximité des villages et l’afflux de population peut créer des tensions communautaires autour de l’eau potable.
Les forages réalisés par le SIF participent à la prévention des tensions entre communautés. Selon Adrian S., notre Chef de Mission, ces installations permettent une gestion collective et apaisée de l’eau, mais pas que :
« Au Tchad, dans nos zones d’intervention, la période sèche peut s’étendre jusqu’à 9 mois. Les populations s’approvisionnent dans des eaux stagnantes et insalubres. Les risques de diarrhée et de l’épidémie de choléra sont très élevés. Les forages ont des bienfaits multiples, durables, et permettent un nouveau départ aux communautés »

La crise de l’eau est telle que notre mobilisation reste cruciale. De nombreux défis se dressent encore devant nous. Toute l’année, nos équipes sur le terrain mènent de multiples projets à l’international, que nous vous proposons de (re) découvrir !
L’une des façons de soutenir nos projets d’accès à l’eau est le don régulier, qui permet au SIF de disposer de solides ressources, une véritable force pour anticiper, pérenniser et renforcer ses actions pour les plus vulnérables. Votre engagement peut faire toute la différence !