Accès à l’eau potable :
90 nouveaux puits en 2 ans

Du Sénégal à Madagascar, au Burkina Faso et au Nigéria, le Secours Islamique France (SIF) procède à des forages dans des pays particulièrement vulnérables au dérèglement climatique : des actions cruciales dans ces quatre pays d’Afrique, tant la succession de catastrophes telles que les sécheresses et les inondations exercent un impact désastreux sur la quantité et la qualité de l’eau, une ressource pourtant vitale.     

« Depuis que le puits est fonctionnel, les maladies hydriques ont considérablement diminué, particulièrement chez les enfants, qui étaient très touchés et souffraient souvent de maux de ventre. Quel changement pour notre village ! »

La vie de Sadio, qui nous a transmis ces quelques mots, et des autres habitants de Cissécounda, un village isolé du Sénégal, a complètement changé. Il y a quelques mois, les équipes du SIF ont pu procéder à un forage communautaire qui permet un accès simple, direct et quotidien à l’eau potable dans une zone où la ressource est très rare, et bien souvent insalubre.

PLUS DE 1 000 PUITS EN 32 ANS D'ACTION

Une action capitale, comme le sont les 89 autres projets de puits lancés par le Secours Islamique France depuis 2022, en majorité terminés, tandis que d’autres sont en cours d’exécution. Ces interventions, nous les avons placés au cœur de notre mandat humanitaire, tant l’accès à l’eau potable est crucial pour le bien-être et le développement de toute communauté humaine. Depuis 1991, nos équipes ont foré plus de 1 000 puits !

AGIR DANS DES PAYS TRÈS VULNÉRABLES AU CHANGEMENT CLIMATIQUE

C’est en s’appuyant sur sa longue expérience et sa bonne connaissance du terrain que notre ONG a choisi d’implanter ces 80 infrastructures flambant neuves là où les besoins sont très importants et urgents : au Sénégal, donc, et à Madagascar, au Burkina Faso, au Nigéria. 

Particulièrement vulnérables au dérèglement climatique, ces quatre pays d’Afrique souffrent de sécheresses régulières, intenses et de plus en plus fréquentes. Ceci pose des problèmes majeurs : les nappes phréatiques de surface sont épuisées, et les sols sont devenus extrêmement arides.   

L’EAU EST PARFOIS PUISÉE À PLUS DE 100 M DE PROFONDEUR

En réponse à cette problématique, la grande majorité des forages mis en place par le SIF fonctionnent à l’énergie solaire. Dans un tel contexte, nos équipes doivent bien souvent forer à plus de 100 m de profondeur pour trouver de l’eau. Dans ce cas, ceux-ci seraient inadaptés avec une pompe manuelle, particulièrement pour les enfants : les efforts à fournir seraient trop importants !

Outre l’accès à l’eau pour la consommation courante d’un maximum de bénéficiaires et l’amélioration de la santé publique, ces infrastructures majoritairement équipées de robinet créent un cercle vertueux. En effet, les forages facilitent dans le même temps le développement de l’agriculture, capitale pour la sécurité alimentaire. C'est particulièrement important dans un pays comme le Sénégal, où l'agriculture et les activités liées offrent la majorité des opportunités d'activité génératrices de revenus.

NOS PROJETS EN IMAGES

FOCUS MADAGASCAR

« Depuis que le puits est fonctionnel, les maladies hydriques ont considérablement diminué, particulièrement chez les enfants, qui étaient très touchés et souffraient souvent de maux de ventre. Quel changement pour notre village ! »

À Madagascar, grâce à la grande chaîne de solidarité formée par ses donateurs, le SIF met actuellement en place 13 nouveaux puits à énergie solidaire dans les régions de Morombé et d’Ampanhy, situé dans le sud du pays, particulièrement touché par des sécheresses. Ces forages changent la vie de plus de plus 20 000 enfants, femmes et hommes dans un pays où une personne sur deux est privée d’eau potable ! Coordinateur de projets pour le SIF à Madagascar, Aliou W. explique :

« À Morombé et Ampanhy, le climat est très sec : cette année, il n’y a eu que quatre ou cinq jours de pluie, pour un total de 500 mm d’eau ! La sécheresse fait des ravages, les cours d’eau ne se remplissent plus, les nappes phréatiques non plus. C’est catastrophique ! Ce manque d’eau augmente les risques de maladies, et entraîne une baisse drastique des rendements agricoles, ce qui aggrave la faim. Ces puits sont donc cruciaux pour les personnes soutenues... »