Aide à l’éducation
la France doit accentuer ses efforts

 

Sans éducation de qualité, impossible d’envisager sereinement l’avenir. Pour le Secours Islamique France, la problématique est donc une priorité. Notre ONG de solidarité internationale est d’ailleurs un membre actif de la Coalition Education, qui vient de sortir un rapport important sur le sujet :

« Aide française à l’éducation : une hausse encore insuffisante. »

Pour l’occasion, le Secours Islamique France (SIF) et la Coalition Éducation appellent à contribuer à hauteur de 500 millions d’euros au Partenariat mondial pour l’Éducation (PME) pour la période 2021-2025. C’est donc 233 millions de plus que la somme annoncée lors du récent G7 par Emmanuel Macron, le président de la République, qui représente en réalité un maintien et non une augmentation de la contribution française au fonds.

Alors que la France affirme son leadership sur les enjeux de l’éducation, il est donc capital de le traduire dans les faits et de s’aligner sur la Commission européenne et le Royaume-Uni, qui ont fortement augmenté leur contribution au fonds. Il est aussi impératif de prendre en compte les besoins provoqués par la COVID-19.

LA PANDEMIE A AGGRAVÉ LA CRISE MONDIALE DE L’ÉDUCATION. EN 2021, 70 MILLIONS D’ENFANTS SUPPLÉMENTAIRES RISQUENT DE NE SAVOIR NI LIRE, NI ECRIRE. LA STRATÉGIE FRANCAISE DOIT PRENDRE EN COMPTE LA REALITÉ D’AVENIRS EN DANGER

En outre, notre rapport révèle que l’aide française à l’éducation atteint en 2019 près de 14% de l’aide totale au développement. Une légère hausse est constatée depuis 2018, notamment des subventions mobilisées par l’Agence française de développement. Encourageant, donc, mais sur…le papier seulement :

POUR LE SIF ET LA COALITION ÉDUCATION, 80% DE CETTE AIDE REPRÉSENTE DES MONTANTS CONTESTABLES ET NE DEVRAIENT PAS ETRE COMPTABILISÉS COMME DE L’APD

Ces montants se retrouvent ainsi dans les bourses et frais d’écolages pour l’accueil des étudiants étrangers en France pour la plupart issus de pays non prioritaires de l'aide, des subventions aux établissements scolaires français à l’étranger et des coûts du système éducatif à Wallis-et-Futuna.

SI NOUS N’EN CONTESTONS PAS L’UTILITÉ, UNE GRANDE PARTIE DE CES SOMMES NE BÉNÉFICIENT NI AUX BESOINS ÉDUCATIFS LES PLUS IMPORTANTS, NI AUX OBJECTIFS DE L’AIDE AU DÉVELOPPEMENT

Du 30 juin au 2 juillet, Paris est le théâtre du Forum génération égalité, co-présidé par le Mexique et la France, puis la France participera au Sommet mondial sur l'éducation à Londres les 28 et 29 juillet 2021. Lors de ces conférences majeures, notre pays prévoit de consolider ses engagements en matière d’éducation. Le SIF et la Coalition Education seront donc particulièrement attentifs aux débats et tient à rappeler que la France est un acteur incontournable de l’aide au développement. Bien sûr, les efforts financiers internationaux se doivent d’être complémentaires, mais aussi en appui à la mobilisation des ressources domestiques. Ce leitmotiv demeure l’élément clé de la transformation vers des systèmes éducatifs de qualités, tout en étant inclusifs.

LA FRANCE A UN RÔLE CLÉ À JOUER POUR RENVERSER LES TENDANCES ACTUELLES ET PLACER L’ÉDUCATION AU CŒUR DES EFFORTS DE SOLIDARITÉ

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Pour la Coalition éducation et le Secours Islamique France (SIF) la France du président Emmanuel Macron doit accentuer ses efforts financiers dans sa contribution à l'APD