Pour la 8e fois, notre ONG portera la voix des populations vulnérables au plus important forum mondial autour des problématiques de la crise climatique. La COP 30, organisée du 10 au 21 novembre, sera notamment l’occasion pour le SIF d’organiser un side-event, et de présenter ses recommandations de plaidoyer, à découvrir dans notre note d’intention COP30 : Agir pour l’eau, les déplacements humains et les zones touchées par les conflits.
La situation est critique. Si les Accords de Paris avaient fait naître des espoirs il y a désormais plus de 10 ans, la crise climatique atteint une gravité sans précédent. D’après le Programme des Nations Unies pour l’Environnement, la tendance est à un réchauffement compris entre 2,3 °C et 2,5 °C. Pourtant, la communauté internationale s’était engagée à contenir le réchauffement à 1, 5°C* !
Face à cette inertie, la Cour internationale de Justice (CIJ), le principal organe judiciaire de l’ONU, a rappelé, en juillet dernier dans un avis consultatif, que l’inaction climatique ne constitue pas seulement une faute morale, mais aussi, et surtout, une violation du droit international. Le sujet sera forcément évoqué lors des interventions et débats de la COP 30, organisée du 10 au 21 novembre à Belém, au Brésil, en plein cœur de l’Amazonie.
En tant qu’acteur humanitaire, le SIF est sur place pour porter la voix des populations vulnérables avec, en toile de fond, un objectif : insuffler des changements profonds et durable. C'est la 8e participation de notre ONG à ce qui est le principal rendez-vous consacré aux changements climatiques. Pour l’occasion, nous avons organisé, le 18 novembre, un side-event sur le Pavillon de la Mobilité climatique :
Renforcer les synergies entre la Convention des Nations unies sur le Changement climatique (CCNUCC) et la Convention des Nations Unies sur la Lutte contre la Désertification (CNULCD) pour répondre et d’accélérer les actions face à la migration et aux déplacements.
COP 30 : Le side-event du SIF en images




Responsable de Plaidoyer et des Relations extérieures du SIF, Valentina Origoni a porté de nombreuses recommandations, basées sur les leçons tirées sur le terrain, au plus proche des populations impactées par les changements climatiques. En toile de fond, plusieurs objectifs clés :
- Placer l’eau au cœur des négociations, en tant que lien essentiel entre l’adaptation, la sécurité alimentaire et l’agriculture durable.
- Intégrer la mobilité humaine dans l’ensemble des processus de la CCNUCC, en reconnaissant que les déplacements, la migration et la relocalisation sont des conséquences du changement climatique.
- Renforcer l’action climatique dans les contextes fragiles et affectés par les conflits, où les risques climatiques se croisent avec les urgences humanitaires, et où les financements restent largement insuffisants.
- Intégrer l’équité et l’inclusion en garantissant la participation active, libre et effective des enfants, des jeunes, des femmes et des communautés locales à tous les processus décisionnels.

Comme ici à Madagascar, les plus vulnérables sont les premières victimes des changements climatiques, qui impactent notamment l’accès à une eau de qualité
Ces priorités incarnent la ligne directrice défendue par le Secours Islamique France : l’action contre la crise climatique doit s’attacher à protéger à la fois les populations, et la planète. Elle doit être inclusive, respecter les droits humains, s’appuyer sur ce que vivent réellement les personnes touchées, sur la science, et sur la solidarité internationale.
L’urgence est absolue, et les décisions de la COP 30 seront cruciales pour construire une voie qui garantisse, au-delà du respect des objectifs des Accords de Paris, la dignité, l’égalité et la paix pour les générations futures.
En attendant, toutes les recommandations du SIF sont consignées dans la note d’intention que nous avons publié à l’occasion de la COP 30. Elles portent essentiellement sur les problématiques liées à la crise de l’eau, aux déplacements, et aux contextes de conflits armés.

Pour les populations touchées par les conséquences de la crise climatique, l’aide humanitaire est devenue absolument cruciale
Le SIF a profité de sa présence à la COP 30 pour participer à la Marche Mondiale pour le Climat, qui se déroulait le 15 novembre, en marge de l’évènement. Nous étions notamment aux côtés de nos partenaires du Réseau Action Climat. Au moins 50 000 personnes issues de la société civile ont appelé les États à agir avec urgence et ambition face à la crise climatique, ainsi que pour une transition écologique plus juste et rapide.
Un évènement très important, qui a porté haut et fort la voix des populations les plus vulnérables, premières victimes des catastrophes climatiques, de plus en plus fréquentes et intenses. Et un rassemblement qui n’avait plus eu lieu depuis 2021, lors de la COP 26. C’était dans les rues de Glasgow, en Écosse. Depuis, de leur propre aveu, aucune ONG ne jugeaient sûr de manifester hors du site officiel de la Conférence, par peur d'arrestations arbitraires, dans des contextes peu propices à la contestation citoyenne.



Le SIF est à la COP 30, au Brésil, pour porter la voix des plus vulnérables, principales victimes de la crise climatique
Novembre 2025 : Note d'analyse du sondage Les jeunes Pakistanais ont la parole: Agir face aux déplacements internes liés aux catastrophes et aux changements climatiques.
Janvier 2025 : Note de positionnement Catastrophes, changements climatiques et déplacements par Valentina ORIGONI, Responsable de plaidoyer au SIF.
Octobre 2024 : Note de positionnement Comment l’eau nous nourrit ? par Marie-Sara BOULOUMOU, Chargée de plaidoyer Eau et Assainissement au SIF.
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