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COP 30 : Retour sur notre side-event
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COP 30 : Retour sur le side-event du SIF
Quand les sécheresses provoquent le déplacement des plus vulnérables
Pendant plus d’une heure, Valentina Origoni, notre Responsable Plaidoyer et Relations institutionnelles, a porté, avec d’autres experts de haut niveau, la voix des populations touchées par les changements climatiques. En toile de fond, une inquiétude : les victimes des sécheresses peinent à accéder à leurs droits.
C’était le temps fort de la participation du Secours Islamique France (SIF) à la Cop 30, organisée à Belém, au Brésil. Ce mardi 18 novembre, le side-event organisé par notre ONG et animé par Valentina Origoni, notre Responsable Plaidoyer et Relations institutionnelles, a permis d’échanger autour des multiples impacts exercés par les sécheresses, de plus en plus fréquentes et intenses, sur les populations. Dans de tels contextes, l’accès à leurs droits s’avère très compliqué, notamment pour la frange la plus vulnérable que représentent les enfants et les jeunes.
Pendant plus d’une heure, plusieurs experts de haut niveau ont pris la parole :
• Natalia Ponciano, Coordinatrice du Plaidoyer Politique, Instituto Duclima, déléguée de la jeunesse pour la mobilité climatique de l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM) des Nations unies.
• Jocelyn Perry, Responsable senior de Plaidoyer et Manager du programme Déplacements climatiques, Refugees International
• Salina Grenet-Catalano, Directrice des Affaires mondiales, Ministère de l’Europe et des Affaires étrangères
• Khaoula Jaoui, Directrice du Département climat, Observatoire du Sahara et du Sahel
• Wangu Mwangi, Responsable Science et Société, Ambition Loop
• Le représentant du Secrétariat de la Convention de l’ONU contre la désertification (UNCCD)
Au terme de l’évènement, plusieurs points clés sont à retenir :
• Le changement climatique, les sécheresses, la désertification et la dégradation des terres sont interconnectés.
• Les épisodes de sécheresse ont augmenté de 29 % depuis 20 ans, conséquence des changements climatiques. Malheureusement, cela ne peut qu’augmenter les risques de déplacement des populations.
• Les États parties à la Convention des Nations unies sur la lutte contre la désertification (CNULD) reconnaissent les impacts des sécheresses, de la désertification et de la dégradation des terres sur les risques de déplacements, et prévoient des actions pour y faire face. Une ligne directrice avec les principaux engagements des signataires : reconnaître les impacts humains et sociaux, prévenir et réduire les risques de déplacement, renforcer la résilience des populations, coopérer au niveau international, protéger et soutenir les populations affectées.
• Si la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC) et la CNULD intègrent bien les enjeux des migrations et des déplacements, le chemin reste très long : il reste beaucoup à accomplir pour assurer une réponse à la hauteur de l’urgence.
• Les discussions ont également permis d’identifier des bonnes pratiques, des pistes d’action et des synergies entre ces deux processus.
Aller plus loin : cas pratique
Le Pakistan, pays très vulnérable aux catastrophes climatiques
Récemment, en octobre 2025, le Secours Islamique France a publié un nouveau rapport de plaidoyer : Les jeunes pakistanais ont la parole : agir face aux déplacements internes liés aux catastrophes et aux changements climatiques.
Ce document présente les résultats d’un sondage conduit en mars et avril 2025 auprès de plus de 1 800 jeunes pakistanais touchés par les catastrophes (sécheresses et inondations, essentiellement) ayant été déplacés dans leur pays, ou étant à risque de déplacement.
Les jeunes ont partagé leurs opinions sur les impacts de ces déplacements sur leur situation, notamment en termes d’inclusion sociale et économique. Les résultats de cette enquête permettent d’identifier des pistes d’action et de solutions ancrées sur l’expérience et les priorités des jeunes touchés.
Ce sondage a été réalisé par Ipsos Pakistan et soutenu par le Ministère de l’Europe et des Affaires Etrangères français. Les analyses et mises en perspective sont le fruit du travail du département de Plaidoyer du SIF, qui se base notamment sur la longue expérience de nos équipes dans ce pays, le 5e le plus touché par les conséquences des changements climatiques, selon les Nations Unies



