En réponse à la nouvelle catastrophe climatique survenue dans ce pays d’Afrique, le SIF a déployé des actions d’urgence en distribuant très vite des kits d’hygiène, et renforce son intervention jour après jour.
L’année 2024 a bien mal débuté pour la population de Madagascar. Dès le 1er janvier, la tempête tropicale Alvaro s’est abattue sur ce pays d’Afrique, l’un des plus vulnérables au dérèglement climatique. Malheureusement, on compte plus de 33 000 personnes touchées par les vents violents, mesurés à plus de 110km/h, et par les pluies diluviennes.
Cette catastrophe a entraîné la mort d’une vingtaine de victimes, et plus de 16 750 personnes ont été contraintes de se déplacer et n’ont eu d’autre choix que de se réfugier dans des centres d’hébergement d’urgence. Les dégâts matériels sont importants : au moins 6 600 maisons et plus de 3 500 hectares de rizières ont été complètement inondés, tandis qu’une soixantaine d’écoles ont été gravement endommagées.
Lors du passage d’Alvaro, une zone a été beaucoup plus impactée que les autres : l’œil de la tempête a atterri à Morombe, où le Secours Islamique France (SIF) mène depuis longtemps plusieurs actions. Fortes d’une bonne connaissance du contexte, nos équipes ont pu réagir dans les premières heures qui ont suivi cette nouvelle catastrophe climatique.
La première réponse du SIF s’est concentrée sur la distribution de centaines de kits d’hygiène, contenant notamment de l’eau potable, des bidons, du savon, des seaux ou encore des purificateurs d’eau. Menée en collaboration avec l’UNICEF et les autorités locales dans les quatre centres d’hébergement d’urgence surpeuplés de Morombe, cette intervention est très importante pour les sinistrés, explique notre Chef de Mission à Madagascar :
« Des zones entières sont inondées. À Madagascar, la récurrence et l’intensité des sécheresses rend la terre tellement sèche que les eaux de pluie peinent à s’infiltrer. Il reste encore des nappes d’eau stagnantes, et c’est dangereux. Après une catastrophe comme celle-ci, les maladies hydriques comme le choléra peuvent circuler facilement, et encore plus dans les endroits où de nombreuses personnes sont concentrées, d’où les kits d’hygiène… »
Après la nouvelle tempête tropicale survenue à Madagascar, les kits d’hygiène jouent un rôle clé pour éviter le développement de maladies comme le choléra
Le déploiement de l’action d’urgence a été facilité par le travail accompli par le SIF en amont. Dans le cadre du projet « Vonona », fruit d’une collaboration avec 6 autres ONG, nos équipes agissent toute l’année sur la prévention des risques et la gestion des catastrophes climatiques avec les populations exposées. Le Chef de la Mission SIF sur place explique :
« Nous avions déjà identifié les zones les plus à risque, ce qui nous a permis d’anticiper : nos kits d’hygiène étaient déjà prêts, et pré-positionnés dans des endroits clés, et facilement accessibles. On a pu gagner beaucoup de temps, donc d’efficacité. Nous avions également fait un gros travail auprès des locaux pour qu’ils sachent comment réagir en cas de catastrophe. Nous avions, par exemple, organisé des exercices de simulation, ce qui a permis de limiter les mouvements de panique… »
En ce moment même, le SIF poursuit ses actions d’urgence par la mise en place de tentes, destinées à remplacer temporairement les écoles endommagées. L’opération est renforcée par la distribution de kits d’éducation (fournitures scolaires…) « C’est capital pour assurer la continuité de la scolarité de nombreux enfants » souligne notre Chef de Mission.
En parallèle, les équipes du SIF et ses partenaires s’apprêtent à organiser de nouvelles distributions (hygiène et éducation) pour plus de 250 familles frappées par la tempête. L’intervention doit se dérouler dans la commune d’Ambahikily, située à une cinquantaine de kilomètres de Morombé.
Le SIF se projette également vers l’avenir en menant des évaluations pour précisément cerner les besoins et mener rapidement d’autres actions, notamment au niveau des écoles. En attendant, notre responsable sur place reste inquiet en concluant :
« À Madagascar, avec le réchauffement climatique, le contexte est très instable. Nous sommes très inquiets pour 2024. Nous avons vraiment besoin de moyens pour répondre aux crises en cours, et à venir. On s’attend à une nouvelle tempête d’envergure en ce mois de janvier, et à d’autres catastrophes de ce type… »
À Madagascar, le SIF est en mesure d’aider les plus vulnérables grâce à la générosité des donateurs
ONG de solidarité, le SIF est labélisé par le Don en Confiance.
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