Haïti : le Secours Islamique France et les ONG internationales appellent les donateurs à s’engager sur le long terme

 

Face à l’ampleur de la catastrophe survenue le 12 janvier 2010 en Haïti, l’aide internationale s’est vite organisée. Ainsi près de 2,2 milliards de dollars ont été mobilisés par les ONG. Mais rapidement, plusieurs questions se sont posées : comment coordonner l’aide pour renforcer son efficacité ? Comment éviter la mise sous tutelle du pays et agir en respectant les autorités haïtiennes ? Et comment assurer un soutien sur du long terme pour la population haïtienne ?

Autant de questions qui ont trouvé des réponses lors de la Conférence des donateurs pour la reconstruction d’Haïti, qui s’est tenue au siège des Nations Unies le 31 mars dernier.

Cet évènement a permis aux ONG de présenter leur position commune, adoptée par  7 plates-formes nationales représentant la majorité des ONG internationales intervenant en Haïti et de faire entendre leur message principal : appeler la communauté des donateurs bilatéraux et les institutions multilatérales à s’engager financièrement pour répondre aux besoins des haïtiens sur le long terme, à savoir 10 ans.

De cette position commune, nous pouvons retenir, la volonté de rendre compte des actions menées auprès des financeurs, donateurs individuels ou bailleurs publics, autorités et population haïtiennes, avec des processus participatifs ; la détermination de coordonner les activités entre ONG avec les bailleurs, les autorités et la société civile ; le désir de promouvoir les droits civils, politiques, économiques, sociaux et culturels et les droits des personnes les plus vulnérables dans leurs approches ; l’objectif de renforcer les capacités de leurs partenaires, de la société civile, des autorités publiques, avec notamment la priorité d’embauche à des Haïtiens plutôt qu’à des expatriés.

Une représentante de la plate-forme nationale des ONG françaises, Coordination SUD, dont le Secours Islamique France est membre, a pu participer à la conférence pour porter la voix de l’ensemble des ONG européennes, aux cotés de deux autres représentants de la société civile, une pour Haïti, et une pour les ONG américaines.

De fait le SIF, dans ces projets, a fait sien ces  principes de transparence et d’organisation.

Pour exemple, les actions du SIF en Haïti s‘effectuent en partenariat avec des ONG locales, des organisations œuvrant au niveau des collectivités, avec le DINEPA[1], avec des ONG internationales telles que le Secours Catholique, l’ONG Child Voice Foundation et le Global Medic Assistance.

Les formations d’équipes locales et le recours aux travailleurs journaliers sur le principe du « cash for work »[2], sont systématiquement privilégiés à l’emploi d’expatriés et réalisés en adéquation avec le contexte de l’île et son marché de l’emploi.

 

Déclaration des ONG pour Haïti



[1] Direction Nationale de l’Eau Potable et de l’Assainissement

[2] Dans un souci de relance économique de l’île, le SIF propose à la population locale un travail journalier en contre partie d’une rémunération.