Après le Sénégal et le Mali, le SIF apporte du soutien à des jeunes et enfants précaires dans un troisième pays. Le SIF agit par étapes, sur le long terme : nos équipes les aident d’abord à subvenir leurs besoins les plus urgent, ce qui est indispensable, avant de les accompagner au quotidien dans la construction de leur avenir.   

La protection et le bien-être de l’enfance font partie intégrante de l’ADN du Secours Islamique France depuis 1991, année de sa création. D’où les nombreux projets humanitaires développés sur le long terme pour apporter du soutien durable à des jeunes filles et jeunes garçons dans de nombreux pays du monde. Parmi les bénéficiaires figurent des enfants et jeunes Talibés du Mali, du Sénégal et, désormais, du Burkina Faso.

Burkina Faso : les jeunes et enfants Talibés en situation de grande précarité

Dans la capitale, Ouagadougou, le SIF vient de mettre en place un nouveau projet pour 356 enfants scolarisés dans 10 écoles. Leurs besoins sont très importants : majoritairement originaires de régions rurales, les Talibés sont confiés par leurs familles, généralement très pauvres, à un maître en sciences religieuses. Ce dernier est chargé de leur apprentissage.

« La plupart des talibés sont marginalisés, livrés à eux même, et n’ont d’autre choix que de mendier… » explique Elsa Bourget, Référente éducation et bien-être de l’enfance au SIF. Pour apporter des réponses efficaces, le SIF a donc construit son intervention sur deux plans, en commençant d’abord par les besoins les plus urgents. C’est indispensable pour améliorer leur quotidien, et leur donner toutes les chances de se tourner vers L’avenir. Dans un premier temps, le SIF a donc procédé à des distributions alimentaires, notamment pendant Ramadan, et facilité leur accès aux soins médicaux, via une mutuelle.

Pour les Talibés, le SIF agit par étapes, du plus urgent, jusqu’aux projets long terme

En outre, le SIF a œuvré à l’assainissement des conditions d’hygiène. Des latrines ont ainsi été construites dans les écoles, et des séances de sensibilisation ont été organisées. Des kits d’hygiène ont également été mis à disposition des Talibés : seaux, savons, détergent, poubelles, râteaux, brosses, gants, moustiquaires, etc. Ce soutien a notamment été renforcé par la distribution de vêtements neufs, de chaussures, de couvertures, et de nattes.

« On travaille aussi à leur redonner des perspectives d’avenir », complète la Référente Education et bien-être de l’enfance. Elsa B. fait par exemple référence à l’amélioration du cadre d’apprentissage par le don de bancs, de tables, de tableaux noirs, de craies, de matériel informatique, ou encore aux formations proposées aux maîtres en science religieuses, destinées à renforcer leur capacités pédagogiques et leurs connaissances. Des séances de sensibilisation sur les droits de l’enfants et l’importance de l’éducation ont également été proposées aux familles.

Des passerelles vers le système scolaire officiel

Mais aussi aux passerelles créées avec les autorités locales vers le système scolaire officiel, et l’importance accordée au développement d’activités génératrices de revenus : formations professionnelles, allocations financières d’aide au démarrage… De l’urgence aux actions durables, toutes les stades du projet sont cruciaux pour assurer un meilleur avenir aux jeunes et enfants talibés.