Mis à jour le 08/03/13

"QUAND ON VEUT ON PEUT"

Mercredi 6 mars, l'équipe des Missions Sociales France s'est réunie à Saint-Denis à l'occasion de la 500ème maraude afin de rendre hommage à l'engagement des bénévoles, anciens et nouveaux. La réunion a permis de rappeler l'histoire de l'organisation et les difficultés qu'elle a rencontrées pour mettre en place la 1ère maraude le 17 novembre 2009.  Les premiers maraudeurs étaient présents également et n'ont pas manqué de rappeler la force et la motivation nécessaires pour donner de son temps régulièrement semaine après semaine. Difficile, en effet, que de consacrer une soirée aux autres, malgré les études, le travail ou la vie de famille.

 

 Habiba, maraudeuse depuis 3 ans, témoigne

"Depuis mon plus jeune âge, j'ai été élevée dans l'associatif et le social. J'étais déjà bénévole au sein d'autres associations lorsque les Tables du Ramadan se sont mises en place. Cela a été mon premier contact avec le SIF. Pourquoi la maraude ?

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Selon moi, la maraude touche les personnes qui sont dans un besoin extrême. Nous travaillons toutes les semaines même si les résultats à long terme sont encore loin. Nous nous devons de renforcer notre accompagement et notre suivi social auprès de ces personnes. Quand on veut on peut!"
 
L'étendue de la tâche n'empêche pas les nouveaux de pousser la porte de l'association, au contraire !

 

 Saliha, bénévole nouvelle génération

"J'ai commencé en tant que bénévole en juillet dernier avec les Villages Humanitaires puis aux Tables du Ramadan. Par la suite, j'ai participé à ma 1ère maraude, la maraude supplémentaire que le SIF a organisée le 24 décembre dernier. Lors de mon arrivée, la référente de l'équipe m'a accompagnée et m'a expliqué comment se déroulait une maraude. La 1e heure, j'étais plus en observation : comment aborder la personne sans-abri, comment discuter avec elle, comment se comporter, telles sont les choses que j'ai apprises. Je me souviens d'un bénéficiaire, très réticent vis-à-vis des personnes étrangères, qui, à la surprise de la référente, est venu d'emblée vers moi pour discuter. Finalement, cela m'a rassuré. Nous avons un rôle à jouer mais j'ai appris que les personnes sans-abri aussi.

Je souhaite continuer les maraudes car cela me permet de me sentir utile sur le long terme. Je sais que ces personnes ont besoin de plus et qu'elles ne sont pas toutes exclues par choix. Une personne sans-abri m'a expliqué qu'elle vivait dans la rue simplement à cause d'un RIB non envoyé au propriétaire de son logement.

Le fait d'aider l'autre me rassure sur ma propre situation. Et si un jour, moi aussi, je devenais sans-abri, je me dit qu'une main me sera tendue."

 

Photos : © SIF