Le SIF a participé aux Jeux Olympiques…
de la Solidarité

Jeudi 23 septembre, deux équipes composées d’étudiants précaires et de collaborateurs ont défendu les couleurs du SIF face à 15 autres associations à Saint-Denis. Au programme, compétitions sportives, mais surtout moments de partage, de convivialité et de sociabilisation, primordiale dans le processus d’accompagnement social du SIF des personnes les plus vulnérables.

« Je n’arrive même plus à compter les points tellement vous êtes forts ! » La voix pleine d’enthousiasme, l’arbitre commente ce qu’il voit, et il n’en croit pas ses yeux. Il est 15 heures 30 en ce jeudi 23 septembre sur le terrain annexe du Stade de France, à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis).

Unie, ultra motivée et d’humeur joyeuse, l’une des deux équipes représentant le Secours Islamique France (SIF) aux Jeux Olympiques de la Solidarité enchaîne les points au frisbee, battant le record de l’épreuve avec 182 points. Quelques minutes auparavant, déjà, ces athlètes d’un jour avaient réussi à marquer 45 paniers en 12 minutes lors du concours de basket, meilleur score de la compétition.

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Solidarité, collaboration, bienveillance, entre-aide…la recette parfaite pour battre le record du jour

Un instant de partage et de convivialité pour les bénéficiaires du SIF

Une belle performance, qui passe toutefois au second plan. Les « JO de la solidarité » sont surtout l’occasion de célébrer le partage et le bien-vivre ensemble. À l’initiative de la mairie de Saint-Denis, 15 associations d’aide aux personnes vulnérables ont été conviées pour s’amuser au fil de quatre épreuves sportives : du frisbee et du basket, donc, complétés par du tir-à-l’arc et du mini-golf.

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Soudés, bénéficiaires et staff du SIF se sont pris au jeu avec fair-play lors des JO de la solidarité

Pour l’occasion, le SIF a mobilisé des bénéficiaires de ses dispositifs sociaux en France : une dizaine d’étudiants isolés et régulièrement aidés avec des distributions alimentaires dans nos locaux de Saint-Denis ont répondu présents. Ils ont collaboré avec des membres de notre staff, venus prêter main forte avec le sourire.  

Etudiant en langues étrangères appliquées à l’Université de Paris VIII, le jeune Alassane (22 ans) est venu se changer les idées. Compétiteur dans l’âme, il a tout donné pour défendre les couleurs de notre ONG humanitaire de solidarité. Il a accepté de se confier, la tête déjà pleine de bons souvenirs :

« La vie n’est pas facile. Je suis étudiant, je n’ai pas de ressources, et le SIF a fait beaucoup pour moi avec les distributions de colis alimentaires. Alors, j’avais envie de bien représenter l’association, j’avais un peu la pression sur le terrain ! C’était génial, l’équipe était soudée, motivée, on a essayé de faire le spectacle. On s’est bien amusés, c’était un moment magnifique ! »

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L’équipe du SIF retient son souffle en observant l’un des équipiers viser le panier de basket

Briser l’isolement et redonner confiance aux plus précaires

Un moment magnifique, c’est également ce qu’a vécu Hakima. Âgée de 34 ans, elle étudie la communication au niveau Master à l’Université de Paris VIII. Comme d’innombrables étudiants, elle a très mal vécu les conséquences de la pandémie de la COVID-19. Outre l’extrême difficulté de trouver un petit job pour payer ses factures, Hakima se sentait bien seule dans sa petite chambre d’étudiante. Elle se livre :

« Outre l’aide alimentaire, capitale pour moi, le SIF me permet de faire de nouvelles rencontres. Moralement, cela me fait du bien. L’année dernière, j’étais vraiment isolée, je déprimais. Les JO de la solidarité, c’est donc un super moyen de tisser des liens. Dans mon équipe, j’ai sympathisé avec Jennifer, qui vient du Bangladesh. Elle parle couramment anglais, et veut apprendre le français. Moi, je veux progresser en anglais. On va donc se revoir et se donner des cours mutuels, c’est vraiment super. »

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Soutenue par un coéquipier, Hakima s’applique avant de tirer à l’arc pour la toute première fois de sa vie

« Je me suis sentie respectée, je n'étais plus seule »

Jennifer, justement. Casquette SIF sur la tête, elle se repose en profitant du beau soleil de ce début d’automne qui brille dans le ciel de Saint-Denis. Également étudiante, elle ne regrette pas d’être venue aux Jeux Olympiques (JO) de la solidarité :

« J’adore faire du sport. Cela m’a vraiment fait du bien de me défouler et de vivre des moments de partage avec mes coéquipiers. C’était un vrai plaisir de participer. Je me suis sentie respectée. Je n’étais plus seule et je me suis rendue compte que je pouvais faire de belles choses dans une équipe. Cela me redonne confiance en moi… »

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Jennifer, venue du Bangladesh, est ultra concentrée au mini-golf avant de marquer un point pour le SIF…et la solidarité !

Accompagner les bénéficiaires, c’est aussi favoriser leur sociabilisation, et aider à leur insertion

Près de Jennifer, Rachid E.A., travailleur social du SIF, savoure le moment. C’est lui qui est à l’initiative de la participation du Secours Islamique France (SIF) aux Jeux Olympiques de la solidarité. Cette action fait partie intégrante du long processus d’accompagnement social assuré par le SIF.

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Travailleur social au SIF, Rachid E.A. a fait équipe avec nos bénéficiaires pour les JO de la solidarité, à Saint-Denis

Pour Rachid E.A., la participation du SIF est donc un bon complément aux nombreux projets humanitaires et sociaux que notre ONG développe en faveur des populations les plus vulnérables en France comme ailleurs dans le monde :

« Les JO de la solidarité permettent à nos bénéficiaires de se changer un peu les idées, d’oublier les problèmes. Souvent, ils sont isolés, n’ont personne à qui parler. Ils ont pu rencontrer du monde, discuter un peu, et collaborer avec d’autres. La sociabilisation, c’est un levier vital pour les aider à s’insérer. Ils sont dynamiques, ils en veulent, ils ont besoin de force pour avancer. C’était un super moment de partage, nos bénéficiaires repartent avec le moral regonflé, ils reprennent confiance en eux. Merci, vraiment, à tous ceux qui nous aident à les soutenir. Vous n’avez pas idée du bien que vous faites… »

Si le SIF peut développer et pérenniser des actions en faveur des personnes les plus précaires,
c’est uniquement grâce à vous.