Lutte contre le paludisme

Mis à jour le 17/02/09

 

Le paludisme tue un enfant toutes les 30 secondes à travers le monde. Il est aujourd’hui la maladie la plus répandue en Afrique et celle qui cause le plus de dégât. Au Sénégal, le paludisme représente 35 % des motifs de consultation et est la première cause de mortalité et de morbidité chez les enfants et les femmes enceintes. Cette situation alarmante est encore plus accentuée dans la banlieue de Dakar, et plus particulièrement dans le département de Guédiawaye. C’est donc là que le Secours Islamique France a décidé de mettre en place sa première campagne de lutte contre le paludisme.

 

 

Cette campagne était axée particulièrement sur la protection des cibles les plus fragiles, à savoir les enfants de moins de 5 ans, les femmes enceintes, ainsi que les personnes âgées et/ou handicapées. La campagne comprenait deux volets principaux : Un volet théorique consistant à sensibiliser les populations sur la gravité de la maladie, sur les moyens de se protéger contre elle mais aussi sur l’attitude à adopter en cas d’infection. Un volet pratique consistant dans un premier temps à mener une campagne de lutte anti-vectorielle (désinfection des eaux stagnantes et pulvérisation intra-domiciliaire) et, dans un second temps à distribuer, aux personnes se trouvant dans la zone cible, des moustiquaires imprégnées d'insecticide (méthode considérée comme l’une des plus viables pour prévenir le paludisme chez les enfants et les mères). Pour la réalisation de ces missions, une équipe de 25 volontaires a sillonné les 5 communes qui composent le département de Guédiawaye. Il s’agit d’une démarche originale visant à rompre avec les habitudes de distribution de moustiquaires à la sauvette en intervenant directement auprès des familles par des visites à domicile. Au terme de ce programme 12 000 moustiquaires imprégnées ont été distribuées à 25 805 bénéficiaires directs, dont 67 % d’enfants de moins de 5 ans.
 

 

Ce programme a ainsi valu à l’équipe du Secours Islamique les félicitations du coordonnateur du Programme national de lutte contre le paludisme, notre partenaire : « En exécutant ce programme de lutte contre le paludisme, le Secours Islamique a contribué de façon significative au contrôle de la maladie dans les zones éplorées par les inondations. Je vous en remercie et vous félicite pour la qualité des interventions menées. J’espère que la collaboration entre nos deux structures se renforcera davantage les années à venir. » Au moment d’une première évaluation, nous pouvons parler d’un bilan plutôt positif, car malgré les inondations qui ont touché le Sénégal, le département de Guédiawaye n’a pas connu de pic de paludisme, contrairement aux autres régions.