CISJORDANIE

« La résilience à la pénurie d‘eau est devenue une priorité pour le SIF »

Entretien avec Céline Dajani, chef de mission en Cisjordanie

L’Organisation Mondiale de la Santé établit à 100 litres par personne et par jour les besoins minimum. « Les Cisjordaniens en sont bien loin », explique la Chef de mission du SIF, Céline Dajani. Sécheresses prolongées, population croissante, restrictions de l’approvisionnement … Tout se conjugue pour aggraver la pénurie.

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Des citernes de récupération de l’eau de pluie et irriguer

D’une capacité de 70 m3, les citernes de récupération d’eau de pluie du SIF permettent aux familles vulnérables de villages de Ramallah et de Salfit de stocker l’eau pour un usage domestique et d’irriguer les petits jardins potagers. « C’est à la fois un moyen de faire des économies en n’achetant que l’eau potable et de préserver des moyens d’existence », note la Chef de mission. En complément, le SIF soutient une production agricole peu consommatrice en eau et forme à la maintenance des citernes. « La résilience à la pénurie d‘eau est devenue une priorité pour le SIF ». Cinquante-quatre citernes ont été posées en 2017 pour plus de 300 bénéficiaires, autant devraient l’être en 2018 et 2019 dans des zones reculées de la région de Salfit.

Parallèlement, le SIF poursuit la réhabilitation des réseaux d’adduction détériorés, réhabilite des routes d’accès aux champs et procède au nivellement de terrains agricoles, afin de gagner de la surface arable. « La collaboration avec d’autres ONG permet de mutualiser les efforts pour atteindre les communautés isolées », précise Céline Dajani. Toutes ces actions ont un même objectif : « soutenir les populations dans leur résilience économique et leur permettre de rester dans leurs villages ».

« Cette citerne représente beaucoup pour moi, notre vie a changé du tout au tout ». Asmahan, Cisjordanie

Publication : 15 octobre 2018