Mis à jour le 11/10/10

 

Dans beaucoup de pays en développement, le problème nutritionnel principal reste la sous alimentation qui se caractérise par un apport calorifique insuffisant pour l’organisme. Quant à la malnutrition, c’est un état pathologique associé à des carences alimentaires qu’elles soient quantitatives ou qualitatives ou très souvent les deux à la fois. Selon l’UNICEF, la malnutrition serait responsable de la mort de 5 à 6 millions d’enfants par an dans le monde.

Depuis plusieurs années, la lutte contre la malnutrition, notamment celle des enfants, constitue un axe de développement majeur pour le Secours Islamique France. En plus des distributions de colis alimentaires à l’occasion du Ramadan et de l’Aïd Al Adha, divers projets sont mis en œuvre pour apporter une aide durable aux populations les plus vulnérables.

Exemple concret au Sénégal

Le Sénégal connaît une situation nutritionnelle inquiétante. Elle se traduit par des comportements alimentaires inappropriés, une qualité des soins inadéquate, une couverture en eau potable et assainissement insuffisante et une forte insécurité alimentaire. Près de 80 % des habitants les plus pauvres se trouvent en milieu rural. Dans le cadre de son programme global d’aide et de sécurité alimentaire, le Secours Islamique France a mis au point un projet d’élevage de chèvres au Sénégal.

Grâce à ses avantages nutritifs et économiques, l’élevage de chèvres laitières correspond parfaitement aux besoins des populations rurales. En produisant 2 à 3 litres de lait par jour, la chèvre ajoute du lait quotidien à l’alimentation familiale et permet de dégager rapidement des revenus de la vente de lait et de fromages. De plus, le fumier, répandu sur les terres agricoles, améliore les récoltes. La chèvre s’adapte bien aux divers climats et reliefs et peut donner naissance et produire du lait dès l’âge de 1 an. Le projet vise, dans un premier temps, 1 500 ménages ruraux victimes de malnutrition dans les régions de Kaolack et de Tambacounda. L’élevage leur permettra d’une part de mieux nourrir leurs enfants, et d’autre part d’acquérir une autonomie durable grâce au développement d’activités génératrices de revenus.

Le principe est simple : les ménages sont rassemblés en groupe de 10 et reçoivent 10 chèvres laitières et un bouc ainsi qu’une formation en entretien et suivi vétérinaire. En échange, chaque ménage bénéficiaire s’engage à donner le premier chevreau à un autre ménage vulnérable de façon à multiplier l’impact du projet. Voici comment un simple don se transforme en une véritable source durable d’alimentation qui pallie les carences alimentaires des enfants et des adultes et améliore leurs conditions de vie : c’est le principe du passage du don. 120 €, par exemple, permettent d'offrit une chèvre laitière à une famille et vous contribuez à donner à tout un village les moyens de se constituer un élevage durable.

Ce projet, initié au Sénégal, a pour ambition d’être étendu dans d’autres pays. Le Fonds Élevage, créé à cet effet, permettra de réaliser des projets d’élevage de chèvres mais également de vaches, de poulets, etc. selon le pays d’intervention.