Mis à jour le 10/08/12
Le Tchad, est un vaste pays d’Afrique centrale et de faible densité humaine. Le pays est caractérisé par une grande pauvreté (plus de 55% de la population vit en dessous du seuil de pauvreté d’après le rapport PNUD* 2005) et l’écrasante majorité de la population vit dans une précarité extrême. Le Tchad est classé 170ème sur 179 pays selon l’Indice de Développement Humain (IDH). La crise qui touche actuellement le Sahel n’arrange pas cette situation déjà critique.
L’insécurité alimentaire est quasi chronique et touche presque la totalité de ce pays aride. Par ailleurs,les taux de malnutrition chez les enfants sont très élevéset dépassent les seuils d’alerte depuis de nombreuses années. Le Kanem, situé au nord de la capitale N’Djamena, est l’une des régions sahéliennes du pays rudement touchée par l’insécurité alimentaire. Les populations de cette région qui vivent principalement d’agriculture et d’élevage sont très vulnérables et restent sans moyens pour faire face à la régularité des sécheresses.
Un partenariat contre la faim et pour le développement
Depuis 2008, le Secours Islamique France a foré plus de 300 puits au Tchad. Dans cette continuité, le SIF souhaite mettre l’accent sur le volet préventif. Fort de son expertise dans le domaine de l’eau et l’assainissement et de ses solides appuis locaux, le SIF met en place aujourd’hui un projet novateur et prometteur : les Villages à Indicateurs Positifs (VIP) au Kanem en partenariat avec l’AFD**.
Ce projet vise à intervenir sur l’ensemble des facteurs de développement afin d’apporter une amélioration significative et durable des conditions de vie des populations. Il permet de développer et de diversifier la production vivrière et maraîchère. Aussi, il aide à lutter contre la malnutrition des enfants par la mise en place d’une approche de prévention, de prise en charge au niveau communautaire et de référencement des cas sévères de malnutrition. Enfin, ce projet améliore l’accès à l’eau potable grâce à la promotion des forages de puits adaptés qui permet ainsi de réduire les maladies hydriques, l’une des principales causes de la malnutrition.
Plus de 60 000 bénéficiaires directs à travers 40 villages du Kanem sont concernés par le projet avec une attention particulière accordée aux femmes et aux enfants.
Ce projet intègre ainsi trois volets humanitaires : la sécurité alimentaire, la nutrition, l’eau et l’assainissement. Un ensemble d’indicateurs sont mesurés au début, pendant et en fin de projet afin d’évaluer les impacts au sein de la population et particulièrement chez les enfants de moins de 5 ans.
Ces indicateurs permettent alors d’examiner l’état d’avancement du projet et surtout de choisir des orientations concrètes en vue de l’efficacité de celui-ci. Les résultats finaux obtenus serviront ainsi de base pour la mise en oeuvre des activités à venir du Secours Islamique France.
