Mis à jour le 10/07/09

 

Un cartable pour rendre possible un avenir meilleur !

 
Depuis l’invasion de l’Irak en 2003 par les troupes de la coalition et suite au conflit qui a déchiré le pays, quatre millions d’Irakiens ont quitté leurs maisons pour échapper aux violences et la moitié d’entre eux ont pris refuge dans les pays voisins. La Syrie est aujourd’hui le premier pays d’accueil pour les réfugiés irakiens.  Leur nombre reste imprécis ; selon les différentes sources, il y aurait actuellement entre 500 000 et 1 million de réfugiés.
 
En Syrie, les réfugiés irakiens ne vivent pas dans des camps. Ce sont des réfugiés urbains dont 80% se sont installés dans la capitale syrienne et sa banlieue*. Bien qu’ils aient, au même titre que les citoyens syriens, accès à l’éducation gratuite et obligatoire jusqu’à l’âge de 15 ans ainsi qu’aux soins de santé primaires, leur vulnérabilité s’accroit. De plus en plus de familles dépendent de l’aide humanitaire pour subvenir à leurs besoins essentiels. Leur situation économique et sociale se détériore au rythme de l’épuisement de leurs économies et du prolongement de leur séjour en Syrie. Officiellement, les réfugiés irakiens n’ont pas le droit de travailler et une grande partie d’entre eux ne bénéficie d’aucune rentrée financière fixe. Tout ceci dans un contexte d’inflation à tous les niveaux, dont pâtit également la population hôte. Si depuis quelques mois de nombreuses familles décident de quitter la Syrie, leur décision est plus souvent motivée par la détérioration de leurs conditions de vie, plutôt que par l’amélioration de la situation sécuritaire en Irak.
 
Opérationnel depuis septembre 2008 en Syrie, le Secours Islamique France contribue, par le biais de son projet de distribution d’aides non-alimentaires, à améliorer les conditions de vie de plus de 2 000 familles irakiennes.
 
L’opération « Cartables scolaires » lancée vise à permettre l’insertion du plus grand nombre d’enfants irakiens dans les écoles syriennes. En effet, beaucoup d’entre eux restent aujourd’hui privés d’éducation pour des raisons principalement économiques (besoin de travailler, incapacité de faire face aux frais liés à la scolarisation…) et risquent ainsi de s’exposer à toutes formes d’exploitation. Leur fournir un kit scolaire complet (cartable + fournitures scolaires), c’est encourager leurs familles à les envoyer à l’école et contribuer ainsi à leur assurer un avenir meilleur. De nombreux enfants irakiens ont été témoins ou victimes d’actes de violences et une grande partie d’entre eux souffre de traumatismes liés à la guerre. Pour eux, aller à l’école ne garantit pas uniquement leur droit à l’éducation, mais leur permet également de retrouver un quotidien normal, tout en les aidant à mieux s’intégrer dans la société d’accueil.
 
 
(*) UNHCR, Août 2008
 
 
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